Arno nous a quittés et c’est un vrai pote qu’on a perdu au printemps dernier, ça nous a fort pincé le cœur de voir ce vieux pirate, ce fripon, ce bougre attachant partir boire des coups là-haut avec Brel et Hendrix.

Post-mortem nous arrive Opex, ultime opus enregistré alors que la Faucheuse lui montrait déjà ses dents pourries.

Il commence par nous dire La Vérité, car il sent que son temps est compté…

I Can’t Dance et Take Me Back, assure-t-il mais on sait qu’à Ostende, tout est possible.

On lui pardonnerait tout à Arno, même un duo décalé avec Mireille Mathieu (La Paloma Adieu), après tout c’est drôle !

Sur cet album, des chansons décalées, foutraques et terriblement humaines comme on sait qu’Arno les mijote avec sa voix éraillée.

Honnête il est, entraînant aussi bien entendu et il nous parle de Mon Grand-Père ou ne fait pas de Boulettes avec son humour salace qui s’en fout et qui fait la fête.

Avec Arno, y’a toujours beaucoup à boire mais aussi des zizis, du caca et des humeurs piquantes dans son open bar. Tournée générale avant le départ pour le cimetière des éléphants ? Il assume et il assure.

Côté musique c’est bal musette, rock éclaté ou blues déchiré (One Night With You).

Sofiane Pamart était devenu son complice et l’accompagne ici encore dans ses vagabondages mélancoliques (Court-Circuit Dans Mon Esprit).

Une jolie rythmique et c’est reparti rock and roll avec I’m Not Gonna Whistle.

Arno est parti, sa musique reste et son dernier album nous le refait vivre avec ses travers, sa chaleur désarmante et son esprit que l’on avait adopté depuis bien longtemps.

On t’oublie pas Arno ! (et on se ressert un verre pour la peine)

With love from ici-bas,

Jérôme « apex » V.

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