Cette semaine, nous avons constaté avec stupeur que l’on passe d’une vie tranquille et somme toute assez agréable à la peur, aux bombardements, à la mobilisation générale et aux batailles de rue en l’espace d’un weekend. Vous alliez amener vos enfants à l’école puis partiez au travail et retrouviez Olga le soir, une jolie musique en fond sonore. Désormais vous avez un fusil d’assaut dans les pognes, Olga et les enfants sont dans un abri souterrain et la mélodie sourde des explosions qui s’approchent vous fait craindre le pire.

Après un épisode de pandémie (que l’on pensait déjà bien ennuyeux), il est possible de connaître l’enfer : il suffit qu’un dictateur vienne s’inviter en voisin de tranchée avec des tanks et des missiles, des commandos et des obus qui éventrent les appartements, comme on coupait la veille une tranche de saucisson sur une planche à déguster entre amis.

D’un état à l’autre, d’une existence pas si mauvaise à ce qui ressemble pour de bon à la fin de votre monde : la bascule est rapide, mauvaise, glaciale.

L’avant-guerre c’est maintenant, chantait avec pertinence Jacques Dutronc, alors j’en profite pour parcourir mes e-mails tant que c’est faisable et écrire une brève sur des nouveautés qui me furent envoyées par des civils, avec autant de densité qu’une pluie de shrapnels sur une fortification des faubourgs de Kiev ;

Profitons des reprises de Beth Hart qui relit Led Zeppelin avec un talent fou. Love, love and peace ! « A Tribute To Led Zeppelin », de la bombe baby !

Savourons le nouvel album des éternels Tears For Fears qui se relancent avec classe et ce The Tipping Point qui est le point de bascule, le moment crucial et qui prolonge une belle carrière. Ils n’ont rien perdu de leur maestria !

Sourions avec l’électro-pop d’Edgär : chanson entraînante, Dictators (dédicace pour Vladimir, Xi et Kim ?), single tiré de l’album Secret qui arrive le 1er avril. Un duo sympathique qui danse sur les bunkers ensablés.

Eclairons-nous à la bougie pour mieux frissonner en voyant le clip loup-garou d’Animal Triste (chanson Afterlife).

Agitons nos petits corps en mode pogo en poussant le volume sur les chansons d’Aftermath du groupe punk Belmont, classiquement bien amplifiés façon Sum 41 avec des touches électroniques mais de la bonne électricité dedans.

Soyons heureux, car Mona Soyoc (ex-Kas Product, groupe culte endeuillé par la perte du grand musicien et sorcier des synthés Spatsz) revient en duo et cela se nomme :  Mellano Soyoc : voici une première chanson Hearts très sensuelle et plutôt envoûtée ! A suivre car notre niveau d’attente est chaud-bouillant.

Applaudissons le couple Sugar and Tiger qui nous offre Cristal Temporel, galette pop punk. Du métier, de  l’ironie, du savoir-faire et déjà deux cadeaux : Rocking on the Sea et Perdu la Tête.

Love and Wampas, keupon et jolis chœurs, on est fans.

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Sautillons dans les bois et sur la plage avec Gunwood. Country + folk+ rock = frais cocktail. Un clip un peu cinémascope qui fait la folle un peu partout, Dream Boat Jane nous embarque et on veut bien la suivre.

***

Des chansons, de l’insouciance, de la liberté, un vrai choix pour s’informer, aimer ou refuser ce qui nous est proposé. Pas de pravda, pas de diktat, pas de propaganda : Songazine hume avec délices chaque moment en mode carpe diem et vous invite à en faire autant ;

On ne sait jamais, vous et moi regretterons peut-être plus tôt que nous le pensons cette période actuelle ?

 Jérôme « war breaks out and nobody turns up »

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