La productivité musicale est un fleuve qui coule, sans s’arrêter. Alimenté par des rivières polluées, pleines de tubes (en plastique), d’hormones de synthèse, de poissons trop brillants pour être honnêtes… Il faut faire tourner les turbines du show biz.

Néanmoins, ce fleuve puissant est heureusement aussi irrigué de ruisseaux timides mais purs, de torrents pleins de fougue. Notons que certains saumons tentent de le remonter à contre-courant, pondent des œufs qui donnent aussi naissance à de beaux spécimens. Pour qui sait regarder, il existe des courants rafraîchissants, des tourbillons pleins de jolies bulles.

A la fin, tout se jette dans la mer du public !

Et moi, assis sur une berge je regarde le courant passer, notant au passage quelques jolies vagues, remarquant un gardon plus coloré, m’attachant à une ondulation irisée…

C’est-y pas beau cette métaphore, avant de démarrer une chronique au sujet de quelques jolies prises ?

En mode je sors de la baignade, un tour des cours d’eau et une cartographie fluviale à visiter sans retard.

  • Sambre et Meuse

Album éthéré, rêveur, aérien ? Celui de Cecilia :: Eyes , Sore Memories Always End.   

Ces belges, experts dans la niche post-pop/post-rock/noise shoegazers vous enchanteront par leurs instrumentaux emplis de montées, descentes entre dix mille mètres et la stratosphère.

Qui plus est, ils ont la gentillesse de le mettre en écoute intégrale et gratuite ici.

Jolie pochette, au passage.

La Belgique est dans notre cœur, de toute façon.

  • Douro

L’album Tancade de Gaspar Claus a été salué comme l’une des pépites de 2021.

Voir le clip « A l’infini », illustrant superbement un morceau qui élève l’âme sur mer, sur terre et dans les airs.

Tournée de concerts prévus, allez-y, sans bouée (mais avec masque).

20.01 – Paris, Le Café de la Danse

04.02 – Genève, Festival Antigel 

18.02 – St-Germain-en-Laye, La Clef w. Chapelier Fou Ensemb7e

19.03 – Niort, Festival Nouvelle(s) Scène(s)

01.04 – Tours, Festival Super Flux

08.04 – Perpignan, Les Dominicains

20.05 – Nantes, Jazz en Phase / La Psalette

  • Rhin et Danube

Si vous entendez un râleur, un troll, un ignorant dire du mal du Metal, vous lui parlez de Sabaton ! Ces garçons s’échinent à évoquer l’Histoire (focus fort sur les 2 dernière guerres mondiales). Pleins de respect pour les combattants et les héros morts au front, leurs textes sont bien écrits et ils ne cessent de démontrer la force du récit, la puissance des évocations et l’importance de se souvenir. Pas besoin de polémiquer pour un drapeau, Sabaton chante pour la paix.

Voici leur dernier clip, Soldier Of Heaven, chanson extraite de l’album The War To End All Wars.

Toutes les médailles leur sont accordées.

  • Smith and Yolo rivers (oui ça existe !)

De Californie et d’Australie, voici un duo doué qui forme un groupe avec le nom de quelqu’un qui n’est pas eux mais quand même exprime ce qu’ils sont ? Laissez tomber, car l’important c’est bien le résultat qui m’a surpris et plu !

Neil Frances -There is no Neil Frances

Le défi du chroniqueur ici est : comment parler de cet album en six mots ?

Cocktail acidulé d’électro-pop charmante accrocheuse.

Not bad, hey ? Les garçons sont séducteurs, petits filous qui maîtrisent les harmonies comme les synthétiseurs, les rythmiques comme les sonorités poussant le corps à onduler et le visage à sourire.

C’est ce que j’évoquais plus haut : le gros fleuve de la musique charrie des trucs pas bien jolis et des machins qui font du bien. Neil Frances entre dans la deuxième catégorie, donc je vote pour qu’on les repêche !

  • Akerselva (NB : coule à Oslo)

Courant hydro-électrique surprise !

Lazy Queen envoie de l’énergie dans la chanson Bed/ Head.

Le bonheur c’est simple comme couplet-refrain, chœurs, guitares en avant et tempo speedé.

On nous informe que leur EP A Human Reaction sera disponible le 18 février.

D’ici là, quelques mètres cubes auront coulé sous les ponts.

Jérôme « Seine et Oise » V.

 

 

 

Dans le dossier :Axel Bauer et Radio Londres >>
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