Le Rock in Loft, c’est une après-midi entière, privée, dans un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment en marge du printemps de Bourges, mais avec le même but que les Inouïs : promouvoir des groupes émergents auprès de professionnels ou de grands amateurs de découvertes. N’oublions pas de mentionner le buffet avec petites douceurs salées, sucrées, champagne ou autres délices.

J’en avais eu vent via les réseaux sociaux et j’avais eu la très bonne idée (des fois ça m’arrive) de demander mon invit’ pour cet événement qui s’annonçait super chouette.

Midi trente tapantes, j’arrive devant cette petite église pas bien loin du centre ville et de Séraucourt, la place forte du festival. Quelques jeunes au look très rock attendent déjà, visages tournés vers le soleil, dos appuyé contre le mur du bâtiment voisin, des gens font des photos, tout le monde a l’air déjà décalqué alors qu’on n’est le deuxième jour (mais j’avais le même air, faut pas croire). On entend poindre les balances de Carmen Maria Vega, artiste que j’avais découverte dans le même département, au festival de Lignières, L’Air du Temps (faudra que je vous en parle aussi, mais plus tard, plus tard).

Deux amis arrivent, ce qui nous donne l’occasion de raconter des grosses conneries discuter un peu.

Les portes finissent par s’ouvrir, on pénètre dans l’antre secrète, un peu excités de découvrir cet endroit et ce qui nous y attend. C’est une ancienne église transformée en salle de banquets, oui, c’est vrai, ça lui va bien de l’appeler « salle de banquets », pour des réunions en petit comité. Murs blancs dont la peinture s’écaille, escalier menant à une sorte de mezzanine (la place des anciennes orgues ???).

Passage au checkpoint de la liste des invités et devant la table de gifts très fournie : CD’s des artistes présentés, lunettes jaunes façon pixel, serre-têtes oreilles de chats jaunes à pois rouges (j’adore), le mag tout frais tout neuf Longueur d’ondes, et même une clé usb avec les dossiers de presse des stars du jour. Au top, les organisatrices. Au top leurs sourires d’accueil, aussi.

On avance un peu et on découvre le lieu de tous les délits (le buffet, évidemment). Une coupette de champagne à la main, j’admire Carmen Maria Vega, marraine de la session Rock in Loft du jour, prendre place dans le fond de l’église pour inaugurer l’après midi. Merde, elle va commencer, j’ai à peine attaqué mon champagne, je veux prendre des photos et des vidéos et j’ai les mains prises ! Tant pis, je boist cul-sec (qu’est ce qu’on ne ferait pas pour Carmen). La sublissime chanson Santa Maria tournait en boucle depuis quelques semaines à la maison grâce à un enregistrement de l’émission Thé ou Café diffusé sur YouTube, mais l’entendre en live, et dans une église, m’a fait lever les yeux vers la voûte, tellement c’était divin. Promis, les larmes dans mes yeux, c’était pas le champagne.

Carmen se livre de nouveau dans Le Grand Secret avant de laisser la place au premier groupe, Mini Vague.

De mon point de vue, les musiciens de Mini-Vague ont tout compris. De la pop punchy aux paroles simples mais de la musique actuelle, avec de l’électronique juste comme il faut. En plus, ils sont un peu barrés et moi j’aime ça.

Le deuxième groupe que j’ai pu applaudir a été mon gros COUP DE CŒUR de cette session Rock in Loft :  Yeast. Les quatre jeunes garçons diffusent leur pop-folk à la couleur verte, comme l’Irlande vue du ciel. J’ai immédiatement été saisie par le travail sur les chœurs, avec de magnifiques passages à trois voix. C’est puissant, ça monte haut, très haut.

Le groupe suivant a besoin de beaucoup de temps pour s’installer, alors on a droit à un interlude, entre le buffet et la table de mixage et en unplugged, de deux musiciens d’un groupe de rock qui déménage beaucoup, beaucoup : Kursed.

Edgär est enfin installé (faut dire qu’ils ont beaucoup de matos !). C’est un duo de musiciens qui semblent être meilleurs potes dans la vie de tous les jours. Des synthétiseurs et du chant à deux voix : au final, pas besoin de grand chose pour faire des chansons très efficaces. C’est brillant et je ne serais pas étonnée de les retrouver sur le devant de la scène dans les mois à venir.

Jai ensuite dû partir, manquant à tous mes devoirs de reporter musicale, mais je me fais une petite session de rattrapage, et comme je suis partageuse, je vous en fais profiter :

Betty Argo :

Catfish :

 

Refuge : oh, du piaaaanooooo !!!

J’ai déjà hâte de découvrir ce que nous réservera le Rock In Loft des Francofolies de La Rochelle, car c’est un haut-lieu de découvertes pour le public et les pros, mais c’est aussi un beau tremplin pour les groupes qui viennent y présenter leur musique.

Rock in Loft : bien mieux qu’un Kinder surprise, parce que ça dure beaucoup plus longtemps.

Violette

Dans le dossier :<< Chouchous, chouchous, demandez nos chouchous !Les Inouïs engagés avec Julien Bouchard et Gauvain Sers >>
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