paradis
Cet article est le numéro 9 sur 17 du dossier PDB 2017
19h30. Vite, je descends du train, je file à la Place Séraucourt. Un petit tour au Château d’eau, temple de la bière et rassemblement incontournable des berruyers.
Je récupère mon pass et me voilà au 22.
21h.
Coely arrive sur scène et illumine la place.

Belle découverte que cette jeune belge qui distille un rap doux et engagé, percutant autant que ses percussions. Un hip-hop – devrais-je plutôt dire -, qui fait d’elle une reine du beat. Ou une soul profonde, telle une déesse à la voix puissante.

Si vous aimez tout ça et plus encore, l’univers de Coely va vous combler. Elle associe à la perfection refrains accrocheurs post-beyonciens et lyrics abrasifs et conscients.

Alors, ça vous plait ?

21h40.

Hop, changement de salle (nous voilà maintenant à l’ouest – comprenez 22 Ouest). Changement d’ambiance.

Les Australiens de Parcels, nouvellement Berlinois, nous embarquent directement au soleil. Leur pop est enchanteresse et dynamique. On s’imagine danser sur une terrasse face à l’océan ou encore en pleine nature, mais toujours sous le soleil. C’est doux, ça réchauffe. On est bien.

Un peu de disco, beaucoup d’électronica, voilà un cocktail réussi pour nous faire danser jusqu’au bout de la nuit.

22h20. Retour au 22 Est.

C’est au tour de Tommy Genesis. La petite métisse scandinavo-asiatique de Vancouver monte sur scène, fragile, très girly. Mais lorsqu’elle chante, on la sent forte, provoquante. Son rap est posé, ses paroles surprenantes, explicites.

Venue du monde de l’art contemporain, elle est l’avant-garde d’une génération à venir.

23h. 22 Ouest again.

Her. Her, comme deux garçons. Plutôt comme un groupe de dandys, parlant des femmes, mais pas que.

Les deux Français composent une électro pop sensuelle. Une hymne à la femme, à l’amour, avec des rythmes soul classiques, pop contemporains. Le tout mixé langoureusement mais en ménageant çà et là des angles vifs qui vaccinent contre les tentations blue eyed soul.

C’est sûr, vous connaissez… (une de leur musique est une pub du géant à la pomme).

23h45. Encore plus à l’Ouest.

Je suis embarquée par l’électro-pop d’Agar Agar.

Les deux frenchies, sacrés « groupe le plus frais de l’année » jouent une musique minimaliste efficace et maîtrisée.

La voix sombre et suave de Clara sublime leurs mélodies – composées de claviers et boites à rythmes – pour donner un musique électronique des 80’s, totalement luxuriante.

Voyez par vous-mêmes :

00h30.

Avec Paradis, c’est sensuel et c’est doux. On se croirait dans du coton. Comme dans un rêve. Pourtant la foule est énergique à l’écoute de chaque morceau.

Le duo nous berce avec romantisme, à travers des paroles en français, mi-suaves mi-graves, pertinentes et poétiques.

Jusqu’à l’extase. Jusqu’au paradis.

Anne-Laure

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