Cet article est le numéro 2 sur 12 du dossier Paroles de chroniqueurs

« Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des [écoutes]. Des gens qui m’ont tendu leur [album], peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul(e) chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les [musiques] forgent une destinée… »

Trêve de plaisanterie… Moi quand j’écris, c’est plutôt comme ça… ou comme ça… ou encore comme ça : 

Ohlala, mais c’est quoi ce truc ?? Comment ça se fait que je ne le découvre que maintenant ?? Comment ai-je fait pour rater ça ??! Pour passer A COTE ??!? Vite, il me faut tout rattraper : aller fouiller sur le net, lire la bio, écouter les albums, consulter les critiques. Rêver. Et écrire quelques mots, quelques phrases… inspirées du style, des paroles et de mes émotions. Et ensuite, faire le tri : ici, ce qui parle de la musique, là ce qui concerne l’artiste, ses influences…. pour structurer un peu. Quelques jolies phrases et voilà un nouvel article !

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Page blanche. Angoisse. Ca fait déjà dix minutes que j’écoute inlassablement la même chanson. Repeat. Again. And again. Cette chanson me transcende. Et pourtant, je n’arrive pas à écrire. Je voudrais que le temps s’arrête et rester tout le temps comme ça, affalée dans le canapé, mon casque sur les oreilles, le regard hagard, le cerveau débranché… et l’ordinateur tout là-bas… trop loin… tellement loin… que je l’ai oublié !

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Mais où est-ce que j’ai rangé ça ? Je suis sûre que j’ai écrit quelque chose ! Je fouille dans mon sac : je retrouve un relevé de carte bancaire griffonné et mon petit carnet. La page cornée est remplie de mon écriture pressée et pas du tout soignée. J’essaie de me relire. Il y a des pâtés et des lettres repassées plusieurs fois à l’encre douteuse et quelque peu effacée. Je crois que je n’avais plus d’encre. Je sors mon téléphone pour afficher le bloc-notes : j’avais aussi écrit quelques idées ici. En mixant toutes mes notes (carnet, papier et téléphone), je n’ai plus qu’à tout mettre en forme sur mon ordinateur. Un vrai bordel organisé… comme dans ma tête !

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Je suis concentrée. J’aime voir les lettres noires remplir peu à peu les lignes imaginaires du fichier Word que je suis en train d’écrire. Spotify est lancé sur l’artiste concerné. Je baigne dans son univers, ses mélodies. Ses paroles m’inspirent. Ses rythmes aussi. Je me connecte à ce que je ressens, j’écoute mon cœur. Et mon corps. Que me disent mes oreilles ? Que me disent mes poils qui se hérissent ? Et mon sourire aux oreilles ? Mes larmes au coin de l’oeil ? Déjà deux pages ? Il va falloir que je réduise !

                Anne-Laure, qui selon la bonne ou mauvaise situation, danse toujours la vie, chante la vie… #merciedouard #mercilesartistes

Dans le dossier :<< Chronique d’une chroniquement insatisfaite chroniqueuseChroniqueuse, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ! >>
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