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Je passe en courant, un peu en catastrophe (fallait bien que je case le mot. Si vous n’avez pas suivi c’est par ici et par là), devant La Chica (déjà entendue deux fois cette année, en première partie de Gunwood au Trianon puis aux Aiguilleurs à Sèvres (92)), juste au moment de Oasis (pas le groupe qui s’est séparé à Rock en Seine en 2009, mais mon morceau préféré de La Chica. Ça tombe bien !) pour arriver pendant le premier morceau de Cannibale qui joue sur la grande scène.
Cannibale c’est très bien, comme à peu près tout ce qui peut sortir de chez Born Bad Records. D’ailleurs le week end dernier (celui d’après Rock en Seine) j’ai bien failli écouter Cyril Cyril (autre artiste Born Bad) aux RDV de L’Erdre (44), mais ils jouaient en même temps que Théo Ceccaldi et Vincent Courtois, et je n’ai pas regretté les 45 minutes d’impro de ce duo violon violoncelle beaucoup plus rock que jazz.
Revenons à nos 5 moutons, Cannibale : petit regret de les avoir ratés à La Clef ou à Paul B (contextes plus intimistes) la dernière saison, mais ils s’en tirent pas mal sur la grande scène de Rock en Seine avec leur rock garage psychédélique teinté de rythmes africains.
Ça sent bon l’été et le soleil. Les deux guitaristes font les chœurs, et là pas de doute sur le fait qu’ils chantent vraiment (pas comme la sirène).
Aujourd’hui il fait 32 à l’ombre, mais je ne peux absolument pas m’empêcher de gesticuler dans tous les sens en plein soleil.
Et quand arrive The Ugliest Rabbit of the 70’s, la température monte encore. Nicolas, le chanteur nous précise que ce lapin moche est dessiné sur la grosse caisse et qu’il s’appelle Turfraiche. Je vous laisse méditer sur la blague. Ça marche aussi avec Turalo (merci à celle qui se reconnaîtra), avec Tade, et Demie, mais uniquement si le français n’est pas votre langue natale. C’est aussi ça Rock en Seine, des petits moments de joie !
On court ensuite écouter le Villejuif Underground à l’autre bout du parc de St Cloud. Le Villejuif Underground est également un groupe Born Bad Records. Le label a réussi le casse du siècle !
Le Villejuif Underground c’est le groupe dont la moitié des membres évolue plus ou moins longuement en position horizontale sur la scène. Quand ils ont joué à la Clef, dans le cadre de la tournée des 10 ans de leur label, je m’étais dit que finalement ce n’était peut être pas si mal que le chanteur passe son temps à ramper dans la fosse. C’était toujours ça de moins de bière à serpiller à la fin du concert ! Aujourd’hui c’est un problème technique qui oblige le bassiste à passer les premiers morceaux à quatre pattes.
C’est le seul groupe de Rock en Seine que j’ai vu lancer des CD dans le public ou improviser un stand de merch en bas de la scène à la fin du concert. Ils sont comme ça au Villejuif Underground : généreux, alors qu’ils ne roulent franchement pas sur l’or. Avant d’habiter Marseille, le chanteur australien vivait dans un squat à la manufacture de Sèvres, ou alors il squattait chez des potes à Sèvres, on n’a pas tout compris. En tout cas il écoutait Rock en Seine par une fenêtre à Sèvres.
Le poète destroy dédicace une nouvelle chanson dont il ne connaît pas les paroles (et s’excuse de ne pas être très professionnel) à David Berman des Silver Jews qui était son héro et qui s’est suicidé il y a peu.
Vient ensuite Anti Château, prochain single répétitif.
Je vous ai déjà dit que nous avions chaud ? Il demande une piscine. Vœu non exaucé. Et nous raconte qu’il a déjà nagé dans la Seine et que suite à cela, il n’a plus pu respirer pendant une semaine. Mais qu’a fait Jacques Chirac ??
Nathan vient ensuite courir au milieu du public, comme s’il n’avait pas assez chaud (je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud) en faisant tourner sa serviette (éponge) au dessus de sa tête (Patrick Sebastien sort de ce corps).
Le concert finit de façon très rock’n roll. Les machines empilées les unes sur les autres glissent et sont retenues par leurs câbles. Le son est complètement saturé avec une batterie imperturbable, comme on imagine que cela pouvait se passer dans une certaine Factory.
La journée se poursuit avec Two Door Cinéma Club qui n’a le droit qu’à un set de 45 minutes. Peut être pas plus mal pour eux compte tenu que le chanteur est en pull à col roulé… Scénographie impeccable, mais peut être trop polissée.
Puis détours plus ou moins longs par Decibelles, Sam Fender, The Murder Capital, Deerhunter, Royal Blood, Foals, Agar Agar dont la chanteuse finit malheureusement aphone, ça fait mal au cœur. Heureusement nous l’avions déjà entendue en forme à la Clef.
Et pour clore ce festival : Aphex Twin. Je n’ai tenu que 45 minutes. D’après les articles lus par la suite, les choses intéressantes commençaient à partir du 46ème tour de trotteuse. Je ne suis décidément pas une femme à tête d’affiche.
Charlotte Poul
Bio Catastrophe ici
Bio Frustration là