L’album que j’ai choisi pour ce dossier spécial s’est en fait imposé à moi. D’abord parce que c’est un album que je considère comme culte. Non seulement culte dans l’histoire de la Musique moderne (encore que cela puisse toujours être sujet à débat et que cela ne soit pas le sujet du jour), mais il a été pour moi un album majeur car il a été le premier que j’ai littéralement écouté en boucle. Et quand on a 11 ans ça marque à vie !

One-more-time-3-mixesL’album Discovery des Daft Punk est sorti en mars 2001. Il avait été précédé en novembre 2000 du single One More Time, OVNI musical dont j’avais aperçu sur MTV (ou MCM) le clip manga et dont j’étais instantanément tombé amoureux. Ni une, ni deux, direction la FNAC avec maman pour se procurer le single (spéciale dédicace n°1). Dès lors, la chanson et ses différentes versions inclues dans le CD 2 titres tournaient en boucle sur mon discman.

Plusieurs mois plus tard, ma sœur me fait la surprise de m’offrir indexl’album (spéciale dédicace n°2). La pochette, je la connaissais, je l’avais croisée dans le métro parisien dont elle ornait déjà les murs. Extrêmement simple, elle ne laissait apparaître que le nom du duo. Mais ces deux mots Daft et Punk allaient tellement bien ensemble aussi bien visuellement qu’en termes de sonorité… Tout y est parfait : la typographie, l’effet de relief, les lettres argentées sur le fond noir, les couleurs lumineuses sous les lettres. Je me souviens avoir reproduit cette pochette de nombreuses fois dans mon agenda de 6e

Musicalement, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre mais en tout cas certainement pas à ça !

118017706-3Je me souviens la première écoute de ce disque étrange et fascinant, assis à la table de la cuisine, branché sur le secteur car je n’avais plus de piles dans mon discman, probablement usées par le premier single du même album…L’expérience a été pour le moins déroutante tant le single qui m’avait séduit n’avait rien à voir avec le reste. Je ne m‘attendais pas à autant de titres instrumentaux, à des boucles de sons bizarres et à des morceaux mélangeant des influences tellement variées que je me demandais ce que c’était que ce truc ?!

Une chose est sûre, j’avais vraiment envie de l’aimer cet album. D’abord parce que ma grande sœur me l’avait offert. Et aussi parce que je sentais quand même qu’il y avait quelque chose à découvrir dans ce disque mystérieux, quelque chose relevant de la science-fiction et qui évoquait un autre monde, parallèle ou futuriste. Cette sensation était renforcée par les deux androïdes versaillais qui ne montraient jamais leurs visages. C’est donc sur ces bases que j’ai entrepris pendant de  daftpunkcascoslongs mois le voyage à bord de la sonde Discovery et que j’ai pu en découvrir toutes les facettes, en explorer les moindres recoins, revenant peu à peu sur mes premières impressions déconcertées, apprenant les 6 textes de l’album par cœur, étant tour à tour obsédé par Voyager, Veridis Quo, Short Circuit ou Superheroes

L’album incluait d’ailleurs la carte de fidélité de l’ultra-select Daft Club, l2DNWWKqui permettait d’avoir accès à des téléchargements sur le site du groupe. On était décidément bien dans le futur, mais frustrant quand on n’a pas internet ! A défaut, elle a décoré ma chambre, de même que le poster inclus au verso de la pochette.

Et puis il y avait les clips réalisés par Matsumuto qui accompagnaient les 4 premiers singles, introduction au film Interstella 5555 qui suivra plus tard et qui ébauchaient l’histoire de 4 musiciens extra-terrestres qui se font enlever pour devenir des stars du show business.

Cet album me fascine encore 18 ans plus tard, jusqu’à mon dernier voyage aux Etats-Unis où Veridis Quo complétait parfaitement la découverte de l’Ouest américain !

-Matthias-

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