Géométries sous-cutanées (Believe Digital / Differ’Ant) qui sort ce 1er mars est le 7ème projet musical de Watine. Après avoir exploré la pop rêveuse, le folk et la chanson française, elle propose ici un album loin des formats habituels, une œuvre quasi instrumentale (huit titres sur dix) qui parvient à faire vibrer notre épiderme aussi fort que notre état de conscience.
Prêt pour un voyage intérieur?
Alors installez vous tranquillement pour l’écoute exigeante d’un album d’une infinie richesse.

Dans cet ouvrage foisonnant Watine parcourt la lande de notre imaginaire et nous guide dans des progressions hypnotiques puissantes. Elle réussit un tissage raffiné à travers des couches sonores, des éléments de musique concrète, des nappes de rythmes électroniques et de musique postmoderne. A la manière des neo impressionnistes, Watine juxtapose des touches de sons foisonnants (certains, organiques captés à la volée, et des cordes, des timbales, de l’harmonica, de la flûte…) qui composent des évocations sonores de paysages internes ou externes. Dans cet ensemble, le piano, instrument majeur et sémaphore rassurant, surgit par fragments et thèmes bouleversants dessinant des lignes de fuite émotionnelles.

Comme un passeur entre différents mondes, Watine propose avec Géométries sous-cutanées une œuvre résolument contemporaine (Sheer Power) et intègre aussi quelques tableaux plus classiques (Undying Pizzicato) d’une rare beauté. Et puis viennent ces textes égrenés sur deux titres, Jetlag et Lovesick, saisissants de poésie et d’intensité.

On retrouve ces qualités dans le visuel qui accompagne naturellement l’album : pochette et clip inspirants réalisés par VEL (Caroline Lysiak).

Le travail sophistiqué de Watine sur les couches sonores épaisses toujours minimalistes nous guide par un puissant effet méditatif à la rencontre des émotions primaires. Avec ses Géométries sous-cutanées Watine nous rappelle qu’une émotion peut en cacher une autre et vient toucher les récifs de notre mémoire sensorielle. Il y a de la gravité bien sûr mais aussi beaucoup d’espace, de profondeur et de lumière.

A l’évidence il faut se rendre, Watine et ses Géométries sous-Cutanées nous projettent dans un autre espace temps, la tête dans les étoiles .

Veyrenotes & Wunderbear

Crédit Photo de une : Sathy Ngouane

 

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