- Je suis un ampli Marshall qui bosse pour Sleater-Kinney depuis longtemps…
- I am a Marshall amp who’s been working for Sleater-Kinney for a long time…
- Inspiration, conversation
- Nouvelle Vague should stay (and never go)
- On s’absente un weekend et puis vlan…
- Hoboken Division : Psycholove (is all)
- Hooverphonic : forcément …hoover the top !
- Le Putan Club déchire la grisaille !
- Deux claques de printemps
- Festival de Crâne
- Grand écart et table garnie
- Rock En Seine (boucle temporelle)
- Kyle Daniel : pépite d’or du Kentucky
- VOX LOW (par Yannick Blay)
- 3 live de, et… avec les Dandy Warhols
- Ippon nous répond
- 5 étoiles pour Kid Loco (Concrete Island, Lies & Vanités)
Je suis un vieux bougre qui crache, sans faillir et sans trahir.
D’ailleurs je ne suis pas le seul, on est toute une bande d’amplis, que des cadors, que des marques sérieuses made in USA, nous qui bossons en CDI pour les Sleater-Kinney, enfin…Corin et Carrie, 2 filles douées qui en ont, du tempérament. On les aime, juré craché.
Ah ça non, je n’ai jamais eu le potard de volume à moins de 8 sur 10 !
Cabossé mais heureux, et pas près de prendre ma retraite. Fier de servir la musique qui sonne et tonne, je n’ai pas un coffre à transmettre de la bluette ou des ritournelles molles du genou, moi !
Les filles ont repris du service et répété un max. J’ai bien senti passer le courant à travers le jack, faudrait surtout pas me prendre pour un lapin de trois semaines du rock and roll ; « Marshall », c’est marqué sur moi les gars… y’a pas genre Via-naze ouin ouin, Taylor Shit et ses paillettes, ou en mode « la Star Caca des mites », voire la Rance aux chansons ou ladite « musique urbaine », qui fait son beurre avec deux pov’ platines, une voix de souris en colère et trois-quatre insultes contre la maréchaussée. Rock and roll, je vous dis !
Revenons à nos deux cheffes adorées, qui arpentent la scène punk rock depuis 30 ans sans lâcher l’affaire de la rage sonique. Respect !
Elles (et un peu moi, hey) sortent un disque le 19 janvier, ça s’appelle Little Rope et on me l’a soufflé à donf’ dans le châssis depuis quelques mois ad lib : répétitions, travail, balade en studio, répétitions, dubbing, overdubbing… monte dans le camion, descends du camion, j’en ai été pas mal secoué.
Bon, si on est dans le punk rock, c’est pas pour enfiler des perles baba-cool. Moi je suis branché en direct avec les copines pédales d’effet, elles sont aussi au taquet, torturées avec ces chansons ; Résultat : je hurle dans tous les sens, ça fait du bien. Un pote de la section des micros m’a soufflé que les paroles des chansons sont aussi pleines d’émotion et parlent de deuil, d’enfer, de résilience et de ruptures. Dont acte.
Bien sûr, en vedettes, en véritables stars du show (je sais, je sais) : les Gibson vintage sisters et les costauds gars de la section Fender six strings ont été sollicités comme jamais, ils en ont pété un max de cordes. C’est quand même cézigues qui dirigent le grand bal sonique…
J’entends bien mais je suis concentré et je vois la caisse claire qui en prend plein la tête, les cymbales limite rupture d’anévrisme, c’est chaud patate le mood de Little Rope. Un bon cru ! J’ai bien bien tout écouté lors du mastering final, hé, j’étais fier de nous, car la team amplis avait fidèlement reproduit la force des chansons.
Sans nous, les amplis, pas-de-bras-pas-de-chocolat dans le punk rock, non ?
Maintenant, on va voyager partout.
Tournée, concerts, avions, balances, concerts, camions, avions : yeeepeeeee 2024 !
J’espère ne pas me prendre une bière tiède de roadie sur le paletot cette fois-ci comme à Los Angeles l’autre fois :, j’ai pété un fusible, alors un mois d’hosto chez des gentils docteurs avec fer à souder, et je suis revenu avec des boutons neufs, mais ceci est une autre histoire…
En attendant, toi, tu écoutes ça et tu montes le son de ta sono, de ta radio, de ton casque audio.
Mais jamais en dessous de 8 sur 10, hein ?
Jérôme « say it like you mean it » V.