Cet article est le numéro 6 sur 13 du dossier Bilan 2016

<3 Coup de coeur : LAS AVES – Die in Shanghai

The dodoz n’est plus, vive Las aves ! Ce premier album ouvre une nouvelle page musicale de cette équipée fantastique des quatre Toulousains un peu barrés, qui s’étaient déjà fait des aficionados dans leur ancienne vie (en tant que The dodoz). Survoltée et délirante, cette pop musclée aux contours rock et échos électroniques nous attire vers un univers futuriste et psychotropique. On parcourt des paysages épurés, mélancoliques, éclaboussés de lumière cristalline, à la recherche d’une néo identité. Impossible d’en sortir indemne.

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TOP 5

  1. DELUXE – Stachelight

Indéniablement une moustache nous pousse dans le dos et nous envole par monts et merveilles au pays de rêves farfelus, dès les premiers accords triomphants de trompette. On en perd nos shoes ! Ca scintille et ça virevolte, à l’image de Liliboy en jupe rouge et or à froufrou en forme de moustache, sur la scène du Zénith. Ca vous pétille dans la tête avec des pop’ et des clac, et ça fait un bien fou au sourire. Quelques featuring viennent ajouter leur voix et leur rythme – IAM, -M-, Nneka – et autant de talents réunis fait tourner la tête de plaisir.

  1. DANAKIL – La Rue raisonne

Entre revendication et hommage à ses pairs, Danakil brandit bien haut l’étendard de la liberté et de l’amour. Entre dénonciation du monde dans lequel nous vivons et histoire toute personnelle qui touche à l’universel, Balik nous entraîne dans sa danse joyeuse. Avec ce cinquième album, la rue raisonne du chant reggae de ce crew engagé. Il fait de Danakil un acteur notoire de la scène world. Cet album, nourri d’un espoir qui ne s’éteint jamais, instille une vraie envie de changer le monde.

  1. KATE TEMPEST – Let them eat chaos

C’est une voix qui ne se tait jamais, qui ne peut pas se taire. Les choses se doivent d’être dites et elles le sont avec détermination. Des sujets graves soutenus par une scansion de rap qui griffe et attaque de face toutes les problématiques révoltantes de notre monde. Des sonorités sourdes et noires martèlent des kicks puissants en arrière-plan et cultivent une atmosphère sombre et sans espoir. Une poésie de la dénonciation qui essore les tripes et nous laisse pantelant, empli d’interrogations profondes. Respect pour la haute qualité musicale de cet album.

 JUSTICE – Women

Toujours irréductible et inclassable dans l’électrosphère, ce troisième album laisse entrer la lumière dès les premiers accords. Alléluia, on sort des profondeurs caverneuses du purgatoire. Les basses sont laissées en background pour le relief et on s’envoie en l’air avec les chœurs gospel, l’ambiance disco et le psychédélisme 70’posés sur une rythmique très rock qui nous emmène à vive allure dans la stratosphère. S’il fallait réduire cet album à un seul mot, ce serait : cosmique. Et oui, sérieusement.

 LP – Lost on you

Une voix sort de l’ombre, une chanteuse dévoile son vrai visage et nous offre une belle puissance d’incarnation. Sa musique aux accents profondément rock nous pénètre et nous emporte dans son univers incandescent. Une voix éclatante avec une légère brisure en fin de tonalité raconte tout de cette personnalité subtile et passionnée. Elle nous entraîne dans ses ballades américaines empruntes de désillusion et nous convainc de la suivre dans son périple. Et on la laisse fissurer notre écorce.

Le Coup de gueule : DE LA SOUL – And the Anonymus Nobody

On attendait du bon gros peura ricain… Ils nous ont fait attendre une année de plus que prévu, pour être sûr…  Une armée de pointures s’est associée à eux, pour envoyer du lourd… Mais aucun doute, ils nous l’ont fait à l’envers ! Ce serait injuste de dire que ce n’est pas du bon son, oui, c’est de la bonne mais ce n’est pas du De la soul des familles. Peut-être du néo De la Soul. En tous cas, « déception » sera mon mot pour cet album.

 

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