Cet article est le numéro 8 sur 8 du dossier Francofolies 2019

Ultra Vomit est un groupe français de brutal death/grindcore parodique formé à Nantes en l’an 2000. Il est formé pas Fetus, guitariste et chanteur, Manard, batteur et chanteur, Flockos, allias Jojo, chanteur, et le petit dernier, Matthieu Bosselin, bassiste. Les Ultra Vomit ont commencé sur le registre de la grindcore – un genre de métal plutôt “bouillant” – avant de glisser sur une peau de banane et avoir l’idée du siècle : mêler l’humour au métal. À coup de blagues, de paroles déjantées et de parodies en tout genre, les quatre potes ont conquis le coeur et les zygomatiques du public, qui s’étend au delà du monde métal.

Songazine : Votre marque de fabrique c’est le mélange entre le métal et une bonne dose d’humour. Comment a émergé cette idée ?

Ultra Vomit : Quand on s’est rencontrés ce qui nous a unis avant toutes choses c’était l’humour (et la même meuf – rire-), ça s’est fait tout naturellement. Notre premier album en 2004, Mr Patate le concept était de faire l’album le plus violent possible musicalement et en même temps le plus détendu. On voulait faire quelque chose de peinard mais on n’assumait pas à 100% le côté humour. Mais au début c’était plus sérieux que maintenant. 

  • Quel est le style musical le plus difficile à interpréter sur scène ? 

Tout ce qui va être Grindest, c’est tout ce qui nécessite de la vitesse et c’est ce qui est la plus difficile à jouer car il y a besoin de beaucoup d’entrainement et de technique. Comme on est des gros flemmards on se contente de ce qu’on a. Punk, punk rock j’ai dû apprendre le médiator pour rentrer dans le groupe et il y a des rives que je n’arrive pas à faire. Le Heavy Métal c’est tout de la main gauche et il faut viser les cordes et c’est super compliqué.

  • Vous avez peur parfois que le concept Ultra Vomit atteigne ses limites ? 

À fond !!!!!!! Déjà après le premier album on s’est dit, c’est bon c’est terminé. Après chaque album on se dit ça. Aujourd’hui on n’est pas capable d’en écrire un autre. On a pressé le citron à fond. C’est exponentiel les années entre chaque album. Le temps que le citron arrive à maturité. Ou alors on en fait un très vite et il sera nul. Mais là, étonnamment ça nous angoisse un peu moins, peut-être parce qu’on est dans de très bonnes conditions pour les concerts. Avec un groupe comme ça c’est très compliqué de se projeter sur le long terme.

  • Sentez-vous une différence au travers des publics que vous croisez sur les différents festivals ? 

Il y a de plus en plus d’enfants, alors est-ce que ce sont les personnes qui venaient nous voir il y a 10 ans qui ont pondu des enfants, des mecs peinards. Entre les festivals ça change beaucoup, on essaie de vulgariser le métal.

  • Pas de stress avant de monter sur scène ? 

À fond !!!! Non plus sérieusement, oui toujours, on ne va pas se mentir qu’un Olympia ou un Hellfest ce n’est pas le même stress qu’un petit festival. Le tract on l’a tout le temps et je sais que si un jour on l’a plus c’est que c’est bizarre. Et ce qui est le plus stressant c’est quand on a les oreillettes, qu’on est sur scène et on entend les techniciens dire « Eh oh il y a ce truc qui fonctionne pas, il y a quelqu’un qui m’entend ? – « J’ai pas le machin là ». Tu te retournes et tu vois des milliers de personnes derrière toi et là t’as vraiment le stress. Le pire des tracs c’est quand même celui en période électorale (petite blague de Manard).

  • Votre nom, pourquoi Ultra Vomit ? 

C’est Denis Potier et Nicolas Patra, pote d’enfance qui ont découvert au lycée le métal… Et tous les soirs on mixé chez nous, c’était une sorte de petite compétition. Et un soir Denis dessinait pour trouver un logo, et il a dessiné une flaque de vomi avec marqué Ultra Vomit 1999. Je lui ai dit que c’était pourri et il y a tellement insisté pour qu’on le garde que c’est resté mais sans le 1999.

Chloésong

 

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