dictaphone

«… Qu’est-ce qu’on fait ? On se risque sur le bizarre ? » (Maître Folace in Les Tontons Flingueurs.)

Je tiens par cette chronique, sur ce site créé ex-nihilo et 100% libre, à souligner notre joie de pouvoir parler de la musique qui nous enchante. Fut-elle rare et difficile d’accès… On emmerde le mainstream avec délectation.

the dictaphone hazmatDans le cas de cet album, Hazmat par The Dictaphone, le plaisir commence par la pochette. Regardez-moi ce vol d’OVNI’s allant fièrement de A à B, peints avec goût dans une teinte seyante ! Cela vous met de bonne humeur dès 05H30 du matin quand vous allez vous coucher, un soir de libations.

Et la musique : D.I.Y., étrange, foutraque, attachante. Des rythmes klink klonk qui frôlent la tachycardie ou se répètent à devenir dingue pour de bon. Une voix noyée dans l’écho comme un lapin dans sa sauce gibelotte. La guitare semble vintage, tenue par un zombie habillé en Chuck Berry 666 voire une bande fantômes hirsutes et fans des Cramps. Instrumentaux mentaux, parties chantées hantées, vous avez le choix. Maître Folace a sorti une boisson d’homme que les polonaises prennent au petit déjeuner, ça réveille pour de bon ce tintamarre-là !

Et si je vous dis que tout cela est cousu main par un musicien de Tours, dont la maison de disques est à Vienne (en Autriche, pas en Isère, bande de petits joueurs). Ben oui ! L’écurie de Kristy and the Kraks, ou Dazed Pilots, ou The Drunken Draculas, pardi ! (Totally Wired Records). Rare et cher à notre <3.

Oui, c’est ce qui fait le sel de notre démarche, le piquant de notre quête et le bonheur de notre épopée. Un article sur U2 ou AC-DC, mais tout le monde s’en contre-fout, à commencer par les intéressés eux-mêmes, dont le press book doit être plus gras que Wikipédia et peser plus lourd qu’un sous-marin nucléaire russe.

Ecouter et vous faire écouter The Dictaphone et son bien tordu Hazmat, c’est notre privilège unique, chers lecteurs, un peu comme rouler dans une décapotable sur une route déserte, de nuit, l’été et tous phares éteints. On ne sait pas où on va, mais on y va, le sourire aux lèvres, l’impression que tous les emmerdes du monde ne sont qu’un concept ridicule et passager.

Mr. Jérémie Morin, danke schoen.

Jérôme « UFO stalker » V.

Share