Voici un livre mêlant dystopie et roman évoquant l’amour familial de façon forte !
On va suivre le récit d’une partie (dramatique) de la vie de Marika, mère de Solal un petit garçon, dont le père habite Berlin. Couple séparé, ils vont essayer de se retrouver… mais le destin va faire basculer leurs histoires respectives.
Il ne serait pas correct de révéler les ressorts de l’histoire qu’Astrid Monet va nous conter dans ce livre haletant.
Que dire ? Si ! Ce qui est troublant dès le démarrage de l’intrigue est l’aspect éminemment possible du décor planté au début du roman : un réchauffement climatique proche, que nous commençons à vivre et ressentons fort bien en cet été 2020. Pour la suite des évènements, du domaine de la catastrophe majeure arrivant Outre-Rhin, il n’en sera pas dit davantage, mais l’imagination de l’auteur va très loin dans le sombre : vous comprendrez vite le titre « Soleil de cendres » !
Beaucoup d’émotions à fleur de peau, de montées d’adrénaline, d’affolement et de stress, notamment pour Marika -mère courage qui aime son fils littéralement « à la folie »-, et le texte bat la chamade à chaque instant. Le style est direct, très cinématographique, nous affolant de sensations vives. Berlin est minutieusement passée au crible, ville qui a historiquement survécu à des anéantissements potentiels et (évidemment) rendue ici attachante et belle par l’auteur à chaque page.
J’avoue avoir lu « Soleil de Cendres » en deux ou trois sessions, ne voulant pas lâcher le récit, assoiffé de connaître la fin et ce qu’il advient des trois personnages principaux.
Un livre fort, de la première autrice française qui est publiée le 27 août chez Agullo, cet éditeur (bordelais, formidable et multicolore) qui nous offre essentiellement des plumes internationales de talent, palette d’épices rares et subtiles, de Joe Meno à Valerio Varesi.
On applaudit, encore une fois.
Soleil de cendres est à la fois un cri du cœur, un cri d’alarme et un cri de frayeur : écoutez-le !
Jérôme « deutsch-amerikanische Freundschaft » V.
