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Les cieux du rock brillaient au-dessus de Paris ce dimanche gris de mars 2018, pour l’interview d’Helluvah, alias Camille Warmé, participante à la 21ème édition du festival Les Femmes S’en Mêlent 2018, et sortant son EP Echo Valley le 16 mars 2018.

Un retour vers le passé à tes débuts dans la musique ça serait en quelle année ?

Helluvah : 1999, j’ai formé un groupe nommé Fog lorsque je vivais à Nice. Mais il y a dix ans, 2008 est aussi l’année de mon premier EP Emotion Pills, avec que des chansons en anglais.

Qu’est ce qui t’as fait commencer en anglais dans le rock, en non en français ?

Helluvah : Quand j’avais 13, 14 ans j’ai découvert la Britpop notamment Oasis et Blur et du coup j’étais hyper fan et en fait cela m’a donné envie de faire de la guitare et de faire pareil, quand tu es adolescent de vouloir faire comme les gens qu’on aime bien. Alors j’ai monté mon premier groupe à Nice et je suis partie un peu plus tard, j’ai recommencé un peu plus tard en solo cette fois-ci.

Mais Helluvah c’est un tandem, toi et Bob X, autre membre d’Helluvah et aussi producteur du groupe qui joue à la batterie, à la basse, synthé et fait aussi les chœurs. Qui fait quoi en matière de création ?

Helluvah : Il fait les deux, il fait plus de basse maintenant et avant il faisait plus de batterie. Au début j’étais seule avec ma guitare folk donc et puis petit à petit j’avais envie de faire des choses plus rock donc Bob commence à m’accompagner sur scène, et au fur et à mesure je trouvais que pour lui juste à basse et à la batterie c’est aussi un peu frustrant. J’avais envie de rajouter des éléments, par exemple les boîtes à rythme, des samples etc. Moi je compose la musique, les textes et après on les arrange ensemble.

Sortir un EP le 16 mars 2018, le même jour que ton passage au festival Les Femmes S’en Mêlent, n’est-ce pas fait exprès ?! C’est synonyme de fête ? Vas-tu commencer ta setlist par “La Fête” ?

Helluvah : Ce n’est pas une coïncidence, c’est complétement fait exprès. Non, on va le jouer évidemment mais pas au début parce ce que j’ai envie de garder la surprise, vu que c’est un nouveau titre qu’on a jamais joué encore, j’ai envie qu’il faille progresser avant d’en arriver là. En fait, sur l’EP “La Fête ”  figure en premier mais souvent les singles ne sont pas en début du disque parce que sinon ça ne pousse pas les gens à écouter le reste.

Est-ce qu’on pourrait imaginer qu’après “La Fête ” il puisse y avoir d’autres morceaux en français ? Est-ce si différent et dur de composer et chanter en français ?

Helluvah : Y aura probablement un autre titre. A la base, c’était une espèce de challenge personnel, je n’ai jamais écrit en français. J’ai essayé de le faire. Après c’est sur un morceau qui est plus électro que rock quand même et je pense que ce serait encore plus dur d’écrire un bon morceau de rock en français. Ça se fait très bien, y a des gens qui font ça très bien. Là pour l’instant, c’est plus électro et je ne sais pas si je serai prête à faire un truc vraiment rock en français. Mais le format en tout cas un peu électro avec du français me plaît.

L’électro prend effectivement plus de place dans tes morceaux, relayé par un rock omniprésent avec diverses nuances de mélodies au tempo rapide ou beaucoup plus lent. Les paroles de « La Fête » sont puissamment distillées, comme pour atteindre une effervescence et se diluer dans l’espace d’un moment, celui du dimanche. Y a un côté fête donc et un côté assez intimiste, triste presque, une personne qu’on attend en un contexte festif est-ce qu’on pourrait parler d’une sorte de chant de l’expérience ?

Helluvah : Oui, je pense qu’on est tous allé à des fêtes, qu’on a tous éprouvé ce genre d’émotions, d’expériences bonnes et moins bonnes. C’est universel.

La pochette de l’EP annonce une teneur plutôt festive, nonchalante, une sorte de transport dans le temps, l’enfance, avec des enfants dans un espace aquatique, une piscine, est-ce une de tes photos ?

Helluvah : J’aime beaucoup le travail d’un photographe américain qui s’appelle Joel Meyerowitz qui a pris beaucoup de vues de piscines vide ou pas. J’ai un peu retrouvé l’ambiance de ses photos quand on est allés aux Etats-Unis, notamment à Los Angeles, en Californie, et j’avais envie d’une photo qui soit en rapport avec la piscine. Les enfants sautent dans la piscine, un petit garçon. Et en fait quand on saute, cela fait des ondes à la surface et dans l’eau et cela rappelle le titre qui est Echo Valley. Il y a une sorte d’imagerie américaine que j’aime beaucoup chez ce photographe et dont j’ai pu m’imprégner en allant aux Etats-Unis.

Ce fameux titre Echo Valley à quoi fait –il référence ? En cherchant, on peut noter, le nom d’une prairie avec la nature brute à perte de vue dans le parc National Yosemite ou bien le nom d’un camping aux Etats-Unis il y en a plein répondant à ce nom ou alors le nom d’une actrice sensuelle aux formes voluptueuses  !?

Helluvah : Ah non je n’y avais pas pensé à cela, pour moi cela évoque deux choses. A Los Angeles, il y a l’Echo Park. Et J’ai remarqué qu’il y a aux Etats-Unis beaucoup de noms qui se terminent par « Valley » dans la côte ouest. On est partis trois semaines et demi en voyage et cela a été extrêmement marquant et je trouvais que c’était un nom qui évoquait notamment à Los Angeles, c’est un endroit où on a atterri et passé le plus de temps. Pour moi cela associe pas mal de termes. En fait j’imagine comme une vallée et du coup l’écho se fait dans une vallée forcément d’une face à l’autre et c’est finalement comme son propre passé qui va faire écho au présent, au futur etc. C’est comme si notre propre vie était une vallée remplie d’échos comme des réverbérations.

Des répercutions justement par rapport à cette expérience énorme de tournée aux Etats-Unis, avec notamment une date au Viper Room, le club mythique de Los Angeles donc le rêve américain qui a nourri ton album. Est-ce que cela va avoir des effets sur l’album à venir, dans le morceau “California Sun” qui est sur l’EP ? Et est-ce que ce single est directement lié à ton voyage ou l’as-tu écris avant ?

Helluvah : Non c’est directement lié au voyage. Oui avec le Viper Room on était globalement proches de l’hystérie au niveau émotionnel ! D’ailleurs quand j’en parle ça me semble tellement fou d’avoir joué au Viper Room que j’ai du mal à réaliser à posteriori.

Entre Long Distance Runners, ton 3e album sorti en 2015 et l’EP Echo Valley qui sort le 16 mars 2018, trois années se sont écoulées, est-ce que tu as eu besoin de temps, de prendre ton temps, ou est-ce une façon pour toi de communier avec le public, de faire des dates des concerts ?

Helluvah : On a tourné pas mal jusqu’à juin 2017 aux Etats-Unis. Entre le moment où on enregistre un disque et le moment où il sort il se passe toujours énormément de temps pour tout un tas de raisons diverses et variées. Concrètement, Long Distance Runners avait été enregistré pendant l’été 2013. Après on a pris beaucoup de temps pour le mixer et le fignoler sur plusieurs mois et là il y a des chansons plus récentes comme “California Sun” c’est la plus récente, mais il y a des chansons plus anciennes qui doivent dater de l’été 2017. Il y a à un peu près trois ans entre chaque disque, mais c’est aussi le temps nécessaire au fait de faire des concerts et enregistrer et pouvoir le sortir. De travailler le live parce que nous on est que deux sur scène et il va y avoir beaucoup de frustration entre le disque et la scène et donc cela aussi c’est un travail qui prend du temps .

Justement on peut parler de maturation et non pas de maturité comme tu n’en es plus à ton premier album, ton premier concert et il y a eu les Etats-Unis et plusieurs autres pays, c’est comme le bon vin c’est meilleur avec le temps ?

Helluvah : Voilà c’est ça ! On a joué dans 11 ou 12 pays en tout dont le Canada, d’où Long Distance Runners le titre.

Tu creuses ton microsillon ?

Helluvah : Je creuse la vallée !

On ne peut qu’apprécier aussi le jeu de mots sur Short Distance Runners et Long Distance Runners en titre des vinyls !

Helluvah : c’est aussi une référence au livre The Loneliness of the Long Distance Runner d’Alan Sillitoe, auteur anglais dans les années 60, l’histoire d’un ado coureur de fond qui participe à une course de fond de longue distance et c’est toute la réflexion qu’il se fait pendant qu’il est en train de courir. Le titre français est La solitude du coureur de fond. On est seul, et c’est long on a le temps de réfléchir, cela fait référence à ce livre qui m’a donné l’idée à savoir qu’effectivement quand on fait de la musique, depuis longtemps cela prend du temps de sortir les choses. Y a une forme de course de fond.

Justement tu évolues en genre et en style tout en ayant plus ou moins pour dénominateur commun le rock. On note du rock au début, du folk rock, progressif, électro pop….

Helluvah : Oui il y a un peu d’électro-rock pour “ La Fête ”. “California Sun” a une mélodie pop, même si on a un bon fond de guitare, c’est-à-dire que c’est assez simple, avec un travail sur les chœurs à la fin. On avait en tête sans se comparer, la façon dont les Beach Boys arrangent leurs chœurs ! Mais attention on ne se compare pas à eux !!

On t’a comparé à P. J. Harvey, femme de rock aussi, et toi qu’en penses-tu ?

Helluvah : Je suis très honorée, même si je n’aime pas tous ses albums. Le truc c’est qu’en matière de rock féminin on manque de références donc une femme qui va prendre une guitare et qui va faire du rock on va facilement la comparer à P.J. Harvey.

Il y a Courtney Love par exemple ?

Helluvah : Oui Courtney Love, mais en fait quand c’est une femme qui fait de la musique on va systématiquement la comparer à une autre femme, on ne la comparera jamais à des groupes ou des artistes masculins et vu qu’il y a moins d’artistes féminines connues forcément les comparaisons tombent plus souvent sur le même artiste.

Par rapport à tes collaborations avec des femmes artistes, on note Maissiat que l’on compare elle à Françoise Hardy, en 2011 sur  “ As We Move Silently”.

Helluvah : Oui Maissiat fait le piano et les chœurs. Cela fait très longtemps que l’on se connaît avec Maissiat.

Melissa Laveaux qui est aussi participante au festival LFSM cette année,

Helluvah : Oui Melissa Laveaux a fait une reprise d’un de mes morceaux “ This is Hot ”  en 2014. J’avais adoré son album Camphor & Copper (2008, No Format !).

Ou encore Katel pour le single  “ The lights ” et Marc Huygens sur ton morceau “ This is hot ”.

Helluvah : Marc Huygens je le suivais depuis un petit bout de temps. Je lui ai demandé de chanter sur un titre avec moi et il a dit oui !!

La liste est non exhaustive, des collaborations sont –elles en cours, est-ce que tu aurais envie de travailler avec des artistes ?

Helluvah : Oui alors c’est en cours, on a un projet de reprise et de remix de morceaux d’Echo Valley par d’autres artistes, sans savoir encore bien avec qui, rien n’est encore sûr.

Dans une interview en 2011, tu faisais allusion à ton féminisme. En ce moment, on voit beaucoup de choses dans les médias, les réseaux sociaux relatif à ce thème. Tu as sorti un single détonnant “ Patriarkill ” dans ton second opus et le patriarcat est un des thèmes phares du feminisme historique. En cette ère un peu dénonciatrice, de recherche d’égalité entre féminin et masculin, est-ce que tu crois encore en cette prise de conscience active par la musique ? Est-ce un thème que tu comptes remettre en avant par rapport à des chansons ?

Helluvah : Oui “ Patriarkill ” est un single qui repose sur un jeu de mots.  “ Patriarkill ” était très orienté là-dessus, un tantinet politique. Alors que je ne prétends pas du tout faire de la chanson politique. Peut-être par touches de-ci delà. Mais oui je trouve que c’est important d’en parler dans la musique, au cinéma, dans les livres, dans tous les domaines. Ce qui se passe en ce moment est très bien. Une immense majorité de personnes n’a pas dénoncé en donnant le nom des personnes. Elles ont partagé les expériences qu’elles ont vécues. Je trouve que le terme dénonciation n’est pas bon, elles n’ont pas cité de noms, elles ont dénoncé des faits, des comportements et non des personnes en tant que tel. Je ne vois pas où est le problème là-dedans. Il y a des tribunes (NDLR : la tribune de cent femmes dans Le Monde paru le 10 janvier 2018) qui ont été publié par des femmes, dont certaines feraient mieux de se taire, plus âgées, d’une certaine classe, très bourgeoise, très blanche, probablement très en dehors de la réalité et je ne suis pas sûre qu’elles prennent le métro régulièrement. Qui sont-elles pour dire à des femmes qu’elles devraient dire ou pas, faire comme-ci ou comme ça. Pour moi ce n’est pas ça la liberté des femmes, parce que le fait de pouvoir prendre la parole publiquement et de dire ce qu’elles ont vécu. Et je pense que cela n’est pas faire honneur aux hommes, en disant presque que les pauvres ne peuvent pas s’empêcher d’importuner les femmes, c’est dans leur nature, en fait je trouve cela très réducteur et sexiste envers les hommes.

Par rapport à ta deuxième participation au festival Les Femmes S’en Mêlent, une scène musicale, 100% féminine et indépendante à la programmation éclectique, y en a pour tous les goûts, du rock, de la pop, il y a des DJs aussi qui vont se mêler à la fête, pense-tu que c’est une manière pour les femmes de prendre toute la lumière de la scène ou une façon de se faire une meilleure place égale aux côtés des hommes ?

Helluvah : Je pense que c’est un mélange des deux, mais en fait il y a surtout énormément d’études qui ont été faite sur la programmation des festivals de manière générale. Il y a même une artiste qui s’est amusée à enlever des affiches le nom des hommes pour voir ce qu’il restait avec majoritairement des hommes et groupes d’hommes. Et on s’est rendu compte qu’il y en avait très très peu, ou alors même dans certains festivals y en a pas. Pourtant ces festivals ce n’est pas les Hommes s’en mêlent en fait c’est juste qu’on programme que des hommes, en tout cas une immense majorité d’hommes. Et en fait pour moi c’est un peu comme les quotas. En fait le festival Les Femmes S’en Mêlent rempli ce rôle. C’est nécessaire pour que les femmes aient plus accès à la scène. De la même manière que sans les quotas, on voit que ce n’est pas si simple. Evidemment on se dit que cela ne devrait pas exister, mais en fait cela existe parce qu’il y a très peu de femmes qui peuvent y avoir accès sinon. Alors il y a beaucoup de groupes mais qui dit groupes ne dit pas forcément femmes à l’intérieur du groupe. Et des groupes de femmes à 100% il n’y en a pas beaucoup.

Est-ce que ce n’est pas plus dur pour une femme de trouver de la place, d’être prise au sérieux ?

Helluvah : Je pense qu’il y a moins de groupes 100% féminin que 100% masculin. Et par ailleurs à l’inverse des hommes, les femmes sont souvent jugées sur leurs apparences et pas que sur leur musique en fait. Les hommes n’ont pas ce traitement et les programmateurs sont en grande majorité des hommes, comme les patrons de label. Les journalistes musicaux aussi. Donc cela place les femmes de manière inconsciente à être jugée extérieurement. Cela freine aussi l’accès à plus de publicité si on n’est pas assez jolie, assez mince, assez ….Mais attention tout le monde n’est pas comme ça et heureusement.

Est-ce que tu as rencontré des obstacles, des freins dans ta carrière par rapport au fait d’être une femme, jeune etc. ?

Helluvah : Alors personne ne m’a dit frontalement, « excuse- moi tu es trop moche, t’es pas très bien habillée ». En plus, moi je suis d’un label indépendant. C’est pas du tout la même chose que quand on est avec les gros labels, les grosses maisons de disque et qu’on cherche à plaire au plus grand nombre. En revanche, j’ai remarqué, à priori pendant les concerts quand je suis avec les musiciens hommes les techniciens ne s’adressent qu’à eux. Une question technique est posée, on va éventuellement me demander si on peut m’aider à brancher mes pédales. Ça je peux le faire toute seule ! Mais on ne s’adresse qu’aux hommes. Ils ne se disent pas « ah je ne vais pas parler à la fille, je vais parler à l’homme, c’est inconscient en fait. Il va se dire lui va être plus compétent en termes de technique. C’est la raison pour laquelle, quand je peux tourner avec un ingé son, je tourne avec une femme. C’est un milieu où il y a encore moins de femmes au niveau des techniciens, ingénieurs du son etc. Peut-être plus en lumière, et du coup évidemment j’ai choisi quelqu’un de compétent pas juste parce que c’est une femme, j’ai cette opportunité-là. Du coup quand on arrive dans une salle on se retrouve à trois, deux femmes, un homme et on commence à parler à l’homme et du coup on dit « ben non l’ingé son, c’est elle en fait ! » Je trouve que cela rebat un peu les cartes. Ce n’est pas du tout systématique qu’on me demande si je veux de l’aide et souvent c’est fait avec bienveillance et gentillesse. C’est une espèce de réflexe inconscient.

Et par rapport au nom de ton groupe Helluvah est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Helluvah : Alors c’est « Hell of her » avec cette manie qu’ont les américains d’écrire tout attaché. Et avec la prononciation anglaise cela donne « Helluvah ! ». J’avais lu ce mot dans un livre et au début je n’avais pas bien compris ce que cela voulait dire. Après avoir regardé je trouvais cela marrant, car je trouve que cela est un mot assez joli alors que ce qu’il veut dire est assez vulgaire finalement.

Quels autres pays te reste-il à visiter musicalement ?

Helluvah : On n’a jamais joué en Angleterre, et au Royaume-Uni par extension, on a beaucoup joué en Allemagne. On aimerait bien faire le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, c’est loin mais ça a l’air magnifique, et les pays scandinaves. On a joué en Belgique. Par exemple, j’ai fait une tournée en Lituanie en 2006, pour ma première tournée avant la sortie d’Emotion Pills, avec une date en Lettonie aussi. Ce sont des pays où je n’étais jamais allée, tu te dis là on va aller en Lituanie, ce n’est pas une destination touristique qui vient à l’esprit comme ça et donc j’avais trouvé ça génial et finalement qui n’est pas très loin.

Last but not least, jouer de la musique mais aussi en écouter, qu’écoute-tu actuellement ?

Helluvah : Alors j’ai beaucoup aimé l’album d’Orelsan, même si je ne cautionne absolument pas ce qu’il a pu écrire il y a 10 ans, mais il y a eu un procès et c’est un morceau qu’il n’a jamais joué sur scène. Je trouve que son dernier album est très très bien. Pour le coup on ne se dit pas que je pourrais écouter Orelsan mais si ! Cela n’a rien à voir du tout avec ce que je fais mais je suis allée voir Pierre Lapointe dernièrement à la Cigale en concert, c’était la deuxième fois que je le voyais et c’était hyper bien. Les chansons sont en français, bien écrites, c’est beau et très bien arrangé. Ça m’a beaucoup plu.

Pas de femmes, que des hommes ?!

Helluvah : Si, un groupe français sur lequel j’ai accroché c’est Las Aves, avec une fille au chant. Avant le groupe s’appelait The Dodoes, ils ont changé de style. La chanteuse ne fait pas 42 kilos toute mouillée, elle ne fait pas genre blonde évaporée. Ce n’est pas Beth Ditto non plus mais je trouve ça rafraîchissant de voir une chanteuse qui n’est pas dans les clichés de la femme que tu peux trouver dans la pop et le rock, c’est-à-dire, la minceur et la beauté selon les critères en vigueur actuellement.

Helluvah on en reparlera, des dates à Paris en province pour les curieux et fans sur les réseaux sociaux et site internet.

Fin de l’interview complète, fin du festival, à l’année prochaine !

© crédit photos : Florie Berger.

Vanessa MdbS

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