Hope and anchor
Cet article est le numéro 4 sur 9 du dossier Les Stranglers à la Clef

Imaginons une scène. Elle se passe dans un pub à Londres, le Hope and Anchor*. Songazine réunit les 51 Black Super et Andrew Davie de Bear’s Den. Autour d’une pinte de Kilkenny, la discussion porte sur les souvenirs qu’évoque le nom : The Stranglers. Les deux compères du garage rock, Franck Annese et Renaud Brustlein, des 51 Black Super, se souviennent de moments en famille : « les parents, c’était leur musique. Tu y avais le droit tous les matins au petit déjeuner ou dans la voiture, en vacances », se rappelle Franck, Renaud poursuit « C’est le groupe qui passe sans interruption sur les radios, genre RTL 2 ou Nostalgie. Notre problème, c’est que ce n’est pas notre style de rock, même si on les apprécie. Ils ont composé quoi comme musiques connues ? » « Golden Brown, évidemment ! » intervient Andrew Davie des Bear’s Den.

« Un Anglais comme moi est obligé de les connaître. Ils sont la représentation de ce mouvement punk rock des années 70-80. Celle que je t’ai citée est ma préférée. Cette petite balade à l’orgue, magnifique. Mon père l’écoutait souvent quand j’étais gamin. Je crois qu’ils ont composé d’autres musiques célèbres, Always Sun et Peaches, isn’t? Au comptoir, Mr X. entend la discussion et rejoint le groupe, verre en main : « effectivement, elles sont toutes des Stranglers. Si je peux me permettre, ce me rappelle, le film de Guy Ritchie, Snatch. La scène où Mickey (Brad Pitt) met une raclée à Gorgeous George et que le second de Jason Statham, Tommy, se retrouve pris entre les deux parties des parieurs de matches de boxe clandestine. Après, c’est sûr, elle est connotée musique des parents. Enfin, cela reste un excellent cru de rock, dont le millésime No More Heroes de 1977 est un délice ».

Sur ces mots, les quatre férus de musique se prirent d’amitié. Le Hope and Anchor annonça la fermeture de l’établissement. Les derniers clients le quittèrent dans une ivresse joyeuse, ainsi que nos amis rockeurs et folkeux.

Thomas Monot

*Véritable institution du punk, rock et new-wave de la fin des seventies – début eighties. Joy Division, The Jam et les Stranglers ont joué, à leurs débuts, entres ses murs http://www.hopeandanchor-islington.co.uk

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