The Stranglers

© Warren Meadows

Les Stranglers : plus de 40 ans de carrière et toujours d’attaque !

Pour le rédac chef de Songazine, joie d’un vrai fan de ce grand groupe que de parler au téléphone un quart d’heure à un bassiste qui compte beaucoup pour lui. Jean-Jacques Burnel est relax, agréable et disponible : un vrai plaisir de s’entretenir avec lui, avant une belle tournée en France passant par à la Clef, Saint-Germain en Laye (le 3 novembre) et dont nous aurons l’occasion de vous reparler !

La conversation démarre en toute amitié car il est vrai que cette musique et ses interprètes sont à mes côtés depuis longtemps ; JJ me dit que je suis « un vieux poilu » et il a raison. Ils sont très contents de tourner en France : plein de souvenirs de tournées parfois mouvementées (mais pas qu’en France … partout le mouvementé !).

Heureux aussi de savoir l’accueil fort qui les attend dans l’hexagone, tout comme cette date à l’Olympia d’avril 2014 (voir live report ici). Mais « rien n’est jamais acquis ! » me dit-il .NB : Ce fut une belle soirée qui avait été enregistrée « live ».

Les français qui aiment les Stranglers ont d’ailleurs appris beaucoup l’anglais grâce à leurs paroles, exemple un titre tel que « I feel like a Wog ». Au Japon on a expliqué à JJ que les Beatles et les Stones ont aidé à cela, et il s’amuse d’avoir éduqué lui aussi des fans. Au sujet d’ « I feel like a Wog », ils l’ont rejouée récemment et la presse UK en a été émue, car les mots restent forts. « Il ne faut jamais être politiquement correct, être honnête et dire ce qu’on pense ».

40 ans de carrière et maintenant avec Baz (excellent guitariste et chanteur, dans le groupe depuis 15 ans environ), cela leur a donné un nouveau pep’s ; JJ et lui s’entendent à merveille. Ceci dit, il est dans l’actualité, il ne pense pas au passé mais à ce qu’ils font maintenant. Ils ont besoin de jouer sur scène !

Des jeunes qui écoutent de plus en plus les groupes comme Stranglers ? Oui, les teenagers plus hip et plus cool, ceux qui refusent les télé-crochets, le « stérilisé », qui cherchent sur Internet les redécouvrent. Les Stranglers qui étaient critiqués, pointés du doigt à une certaine époque restent en 2015 une matière première inflammable !

Actualité : ils ont découvert de vrais fans « de la première heure » » que sont les Simple Minds (ils ont tourné ensemble cet automne), qui les remercient d’avoir été une des raisons de création de leur propre groupe. De fait ils ont joué et réenregistré ensemble une nouvelle version de (get a) Grip (on yourself). Les Stranglers au cours de leur longue histoire n’ont jamais eu beaucoup d’alliés, ils apprécient ce soutien sincère et en sont flattés.

Et Jet Black ? Le batteur historique de groupe ne va pas trop bien, souffre de moult maux physiques. En quasi retraite au pays de Galles… Mais spirituellement il est toujours là et il a adoubé son successeur Jim Macauly, il le soutient.

« C’était Monsieur rock and roll… » me souffle JJ, et il me narre une belle anecdote : quand Taxigirl s’est retrouvé en deuil de son batteur, 4 semaines avant l’enregistrement de Seppuku, un remplaçant pas à la hauteur technique n’avait pas pu sauver les sessions. Jet Black est venu et lui, a assuré ! Sur les crédits du disque, vous verrez « Jet Le Noir », et le batteur des Stranglers avait demandé « un peu de fric, de quoi manger et de la vodka ». A la fin de la session de 7 jours où Jet Black avait tout bouclé, on retrouva dans sa chambre une vingtaine de bouteilles de vodka … vides. Un grand bonhomme.

Et les membres de Taxi Girl ? Bien sûr, il s’en souvient avec chaleur, il a donc réécouté il y a peu Seppuku avec plaisir, il en qualifie l’atmosphère d’énigmatique.

Nous finissons par parler un peu Rugby ! JJ suggère que le rugby hexagonal change sa culture quand « nos » joueurs ont 40 matches par an et les All Blacks (autres homme en noir !), 24 ou 25. Et que le « commercial » ne prenne pas le pas sur tout le reste pour permettre au « French flair » de s’épanouir à nouveau.

Ce quart d’heure est passé en un éclair. J’ai hâte de le voir sur scène à la Clef avec les autres membres du gang.

En attendant, je vais écouter No More Heroes et tout le reste en boucle. Merci aux Stranglers d’être toujours là !

Jérôme «Norvegicus 4ever » V.

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