Enregistré entre les murs du studio de l’ICP de Bruxelles et ceux du non moins célèbre Abbey Road à Londres, le dernier opus de Gaelle Buswel nous transporte dans un univers riche et mélodique.

Entourée de Michaal Benjelloun aux guitares, JB Petri à la basse, Steve Belmonte à la batterie et Laurian Daire aux claviers, Gaelle affirme son attache à la musique américaine dans chacun des morceaux de l’album.

Si l’ensemble est homogène, les sonorités qui le composent sont multiples.

Le premier titre, éponyme, nous transporte dans la magie du Blues Rock tandis que  All you gotta do laisse percevoir des sonorités funky et dansantes, tout en nous offrant un jeu de batterie qui vient appuyer les notes de guitares électrisantes.

Last day  se pare de riff de guitares entrainants, magnifiquement joué par Michaal qui accompagne Gaelle Buswel depuis de nombreuses années, et illustre la place prédominante occupée par la guitare électrique au sein du disque, ce qui le distingue des trois précédents, plus acoustiques.

Les derniers titres referment l’album avec délicatesse en introduisant des notes d’orgue dans Just like the wind , ballade empreinte de mélancolie tandis que  What might have been se pare d’accents bluesy qui raviront les aficionados du genre.

Perfect Lullaby  conclue l’œuvre de façon magistrale avec une voix puissante qui se mêle à la guitare dont le jeu heavy  contraste avec la douceur de la mélodie de l’orgue et érige  le quatrième disque de Gaelle Buswel comme un des classiques de la décennie.

Nous avons rencontré Gaelle qui nous a parlé de l’album et de beaucoup d’autres choses … avec gentilesse et beaucoup d’humour !

Tu es guitariste, et entretien un rapport particulier avec cet instrument. Comment as-tu commencé à en jouer ?

J’ai commencé la guitare à l’âge de 13 ans, j’écrivais déjà des chansons et j’avais besoin de m’accompagner pour mettre mes paroles en musique. Les deux artistes qui m’ont donné envie de jouer de la guitare sont Francis Cabrel et Johnny Meg, un artiste que j’ai découvert au même âge.

Ton dernier disque, Your Journey est sorti il y a quelques mois déjà. Tu n’as pas pu le défendre sur scène dès sa sortie, je suppose que c’était un peu frustrant …

Oui, c’était assez étrange tout s’est un peu fait dans l’ordre inverse. L’album est sorti durant la période de confinement et le concert de lancement aura lieu seulement le 27 novembre au café de la danse … Cependant, je pense que le moment durant lequel il est sorti a permis de souligner encore plus le message que nous souhaitons véhiculer dans nos morceaux. Nos fans nous ont aussi énormément soutenus durant cette période compliquée et je pense que cet album est aussi notre façon de les remercier.

C’est aussi notre rôle, à nous qui sommes musiciens de continuer à faire vivre la musique indépendamment des circonstances …

C’est ton quatrième album, on dit souvent que c’est celui qui marque le début d’une plus grande prise de risque ..

 

C’est difficile de faire un quatrième album, on a envie de repousser nos limites et de laisser les rennes à d’autres personnes. C’est la première fois que nous laissions la direction totale à quelqu’un d’autre, habituellement nous prenions toutes les décisions.

Je pense que les sonorités sont aussi plus rock et qui contraste avec le style de musique dans lequel le public a l’habitude d’entendre …

Est-ce que tu prends des cours de chant ?

Justement je reviens d’un cours de chant (rires). La voix est un instrument, tout autant que la guitare. J’ai commencé la musique en faisant partie d’une chorale gospel. J’ai eu une période d’arrêt durant les tournées et il y a quelques années j’ai eu de nouveau envie d’en reprendre. Je travaille aussi avec une professeur sur les énergie et les chants Indiens.

Les ambiances qu’on retrouve au sein de l’album sont un peu plus mélancoliques que dans les précédents …

Ce qui est particulier dans cet album c’est que les compositions ont été précédées par la perte de proches, ce qui nous a beaucoup marqué. Je pense cependant que il y a toujours un message d’espoir dans nos chansons ..

On ressent également un bon équilibre entre les guitares électriques et les guitares acoustiques …

Nous aimons bien qu’il y ait un certain équilibre mais surtout nous avons travaillé toutes les chansons de manière individuelle, afin de les pousser chacune au maximum de son potentiel.

Gaelle Buswel et Michaal Benjelloun Crédit photo Jean Michel Rock'n' Blues

Gaelle Buswel et Michaal Benjelloun Crédit photo Jean Michel Rock’n’ Blues

A ce propos, avec quelle guitare composes-tu ?

Je compose sur une seule guitare (rires), qui date de 1973 ! C’est la guild avec laquelle j’ai commencé à composer sur ce projet là depuis dix ans

C’est le premier album que tu sors au sein d’un label, qu’est ce que cela change pour vous ?

On a produit l’album nous même en temps qu’indépendants et nous avons entamé une collaboration avec la maison de disque seulement après. Ce qui est super c’est que la maison de disque a entièrement respecté nos choix artistiques. C’est une chouette expérience.

 

Il a été enregistré entre Bruxelles et Londres …

Oui, dans deux grands studios différents. En fait il ne devait sortir qu’un seul album avec dix titres, et quelques bonus enregistrés à Abbay Road. Le confinement nous a faits changer de position, nous avions envie d’offrir de la musique à notre public et donc nous avons sorti un double album.

Le premier album contient tous les titres enregistrés à DCP qui se trouve à Bruxelles, et le second qui est acoustique  été enregistré à Abbay Road ; C’était une expérience unique et très intense, il y a quelque chose qui émane de ce studio. Beaucoup de groupes mythiques y ont enregistrés … Nous avions fait la première partie de Ringo Star à l’Olympia en 2019 et pouvoir enregistrer dans le même studio qu’eux c’était incroyable d’autant plus que l’équipe qui a travaillé avec nous a aussi travaillé avec eux, ou avec Paul MC Cartney.

Il y a presque quelque chose de mystique dans chacune de ses pièces. Le premier morceau que nous avons enregistré était sept huitième et j’ai eu l’impression que c’était la première fois que je chantais.

Les Beatles est un groupe que tu suis depuis longtemps ?

Mes parents avaient une discographie très fournie, il écoutaient beaucoup les Beatles, les Stones .. Enfant j’étais plus attirée par les voix rocailleuse, comme celle de Janis Joplin par exemple. J’ai découvert les Beatles beaucoup pus tard. Cependant, les musiciens qui m’accopagnent y ont puisés leurs influences.

Avec quel artiste aurais-tu rêvé de collaborer ?

J’ai eu la chance de faire toutes les premières parties de Jonny Lang, ce qui était un rêve pour moi ! J’aimerais aussi travailler avec Bonnie Raitt, ou avec Paul Mc Cartney,

J’aurais aussi rêvé de travailler avec Steven Tyler et Joe Cocker …

Quels sont tes futurs projets ?

Nous avons tous envie de défendre Your Journey sur scène ! Nous entamons aussi une nouvelle tournée, tout en gardant à l’esprit la production d’un futur  album live.

Crédit photo Sébastien Andréani

Vous pouvez retrouver Gaelle Buswel :

Sur son site internet : https://www.bing.com/search?form=MOZLBR&pc=MOZD&q=gaelle+buswel

Sur Facebook : https://www.facebook.com/GaelleBuswel.OfficialFanPage

Sur Instagram : https://www.instagram.com/gaellebuswel/

Et sur scène :

Le 27 Novembre  2021 à Paris au Café de la danse

Le 26 Mars 2022 au Festival Guitares du Monde

Le 15 Avril 2022 au Festival Autour de la Guitare

Le 28 Juin 2022 au Printemps de Pérouge

 

 

Emma Forestier

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