Digitalism

Ce jour-là, le RER A avait décidé que je ne pourrai pas rencontrer le duo électro de Hambourg, Digitalism. Train annulé, puis retard et enfin incident voyageur, la totale. Impossible d’honorer mon RDV, alors je me réfugie dans un café et conviens d’une conversation téléphonique avec Jens Moelle, c’est mieux que rien. Fucking RER de m***, on va dire que c’est du Minablism.

Interview et chronique de l’album Mirage, prévu le 13 mai.

Digitalism1 : On the phone

Digitalism, ils adorent Paris ! Le label Kitsuné notamment avec qui ils ont sorti moult EP et chansons et ils ont joué souvent chez nous. Ils sont d’ailleurs heureux d’être hébergés dans le cosy et sympathique Hôtel Alba Opéra.

J’évoque le côté science-fiction de leur musique, ce qui fait mouche et Jens me dit que cela pourrait être la B.O. d’un film qui n’existe pas. Quand on aime Blade Runner, JM Jarre et qu’on a grandi dans la culture des jeux vidéo, c’est cohérent. Fierté aussi pour eux de proposer de belles choses au niveau visuel, comme la vidéo d’Utopia plein de vortex, d’infini, de couleurs et de feedback loops.

Hyper    actifs, ils tournent beaucoup et on retrouve leur musique ô combien graphique dans de jeux vidéo, leur patte dans des remixes. Remixer The Cure par exemple, ça c’est booooo !

Côté coups de cœur, Jens me dit son admiration pour la musique du grand Ennio Morricone et, entre autres, pour les artistes français, il cite Arnaud Rebotini. 2 énormes « like » 100% partagés !

Frustré de ne pas avoir eu la joie de rencontrer ces deux virtuoses de la musique électro, je tenterai de me rabattre sur leur date parisienne à venir : le 27 avril au Badaboum. Et j’irai en voiture, en bagnole, en diesel, vous ne nous aurez pas, f*** RATP.

On the headphones

Ecouté avec soin et au calme (donc pas dans une rame sale et bringuebalante, grrrr) l’album Mirage. De l’électro puissante et bien évocatrice comme annoncé. Instinctivement, le frisson qui passe me signale qu’on est chez les grands, ici.

Chacun ses références, moi je pense un peu à Rone. Il faut écouter les 14 tracks bien calé avec son casque et imaginer qu’en live cela va vous emporter loin. Avec « Open Waters » par exemple c’est déjà les vacances, ça fait du bien, c’est puissant. Destination Breakdown a la tête d’un hit et les bras vont s’agiter au –dessus des têtes ! Battlecry s’écoute en accélérant, que vous soyez à pied à cheval ou en voiture. Et le duo nous livre une magnifique suite avec « Mirage part 1 and 2 ». NB : meine Freunde, point besoin de rap, les instrumentaux sont parfaits.

Objectif atteint pour l’évocation de cités du futur, de voyages interstellaires et de visions majestueuses au son de belles mélodies à la sauce des synthétiseurs puissamment travaillés.

Sans être un spécialiste de l’électro, il est possible d’affirmer que cet album contient des pépites.

J’écouterai ça encore, tiens, quand je serai coincé sur un quai, attendant un train qui n’arrive jamais…

Jérôme « crass navigo » V.

 

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