Skopitone Sisko est une belle découverte, un parti pris audacieux un projet spatial qui nous emmène loin, merci bonne journée, une chronique simple et efficace !

Mais comment aux détour d’un mail votre serviteur, a pu tomber sur ce groupe ?

En regardant de plus près dans le mail, Skopitone Sisko est sur une sacrée tournée, et qui plus est en première partie de Matmatah..

Déjà c’est cool Matmatah revient, ce rock énergique et puissant va faire vibrer les foules de nouveau, je vous encourage vivement à vous intéresser aussi à CANCRE un groupe de Morlaix vraiment bien avec un album très rock qui sent bon les textes travaillés, à croire que le label UPTON PARK a du flair !

Mais revenons à notre affaire, donc en toute logique Skopitone Sisko serait une pépite de Rock and Roll ?…et bah non pas du tout.

Déception ?? Pas la moindre du monde ! Car comme annoncé précédemment, c’est une excellente surprise, qui serait passée à côté, merci Matmatah.

Incognita qui sort fin mars, c’est l’album, 12 titres très réjouissants dans l’ensemble, quelques titres cold wave new wave finalement bienvenus viennent diversifier un ensemble coloré et parfumé des années 60 et 70.

C’est avec curiosité que je découvre le premier titre, « TTMT » ce chouette premier titre qui fait furieusement penser à du Strokes sans les guitares électriques, propre et efficace ce premier morceau glisse parfaitement bien.

« Chika » illustre très bien ce groupe dans la rencontre des styles, entre funk pop variétés classe, c’est pas du tout rock remuant.

C’est brillamment orchestré, le chant aérien fait penser à un Brian Wilson rajeunit, a un « Pet Sounds » revisité.

Puis vient « Dive » au rythme disco parfait pour ambiancer une soirée la rencontre des « Daft punk » « MGMT » et des « Bee Gees » parce que niveau chant ça monte très haut.

Très bonne chanson qui reste bien en tête qu on verrait très bien en pub télé vendre une voiture avec plein d’équipements ultra sophistiqués, comme une chanson ultra calibrée, pensée en amont vécue en aval.

Puis viennent des morceaux ultra New Wave où parfois on se perd dans un synthé et du chant scandé, pour les aficionados la chanson est au top.

Arrive le magnifique « Hours » avec sa ligne de basse et son piano, le décollage est amorcé, très belle chanson à écouter avec plein de basses.

Toujours dans la catégorie en apesanteur, « Les toiles de ziem » détonne car c’est en français dans le texte, on salue l’initiative car  les autres chansons sont en anglais, la dernière chanson, « Terra Incognita » est dans un français susurré, c’est beau .

« Remember Tomorrow » une des meilleures chansons de l’album avec sa mélodie entêtante sonne comme « Good Vibrations » des « Beach Boys », un hymne astral sur l’espoir et l’amour, je vous invite à regarder le clip, croisement étrange entre le « Cremaster » de « Mathew Barney » et un épisode du Prisonnier, perché ? Chat c’est sûr .

Détaillé, pensé en amont, avec une production sans ambiguïté, tout est léché dans les moindres recoins, la voix est parfaite de tonalité, les instruments sont savamment dosés, bref la recette fonctionne.

Les chansons en français apportent un plus d’originalité bienvenue, pour parfaire ce très bel album.

Aérien, spatial et rêveur voilà ce qui nous reste après l’écoute de ce chouette album qui sortira le 31 mars

Ah oui j’oubliais …En  tournée avec Matmatah .

Interview Skopitone Sisko pour Songazine « avec Elouan Jégat le Chanteur du groupe »

Dans quel genre de publicité pourrait-on entendre un morceau de Skopitone Sisko ?
Peut-être une publicité pour un Scopitone, mais ce n’est plus trop d’actu. On appelle ça « smartphone » maintenant, c’est ça ?!
Pourriez-vous composer une B.O. de film ? Si oui, laquelle ?
Un film entre OSS 117 et SOS Fantômes… peut-être OSS Fantômes. Ça serait stylé!
Dans quelle atmosphère avez-vous composé les morceaux ?
C’est un album qui a pris son temps. La moitié des titres existaient dans un fond detiroir depuis plusieurs années. Lorsque le Covid et les confinements nous ontrestreints, ça a paradoxalement été très bénéfique pour moi de pouvoir remettre un coup de lingette sur les titres et pouvoir les améliorer. C’était une période particulièrepour tout le monde, mais quelque part, on n’a jamais été aussi créatifs. C’est dans cette atmosphère et cette période que Incognita a commencé à germer.
Compose-t-on mieux isolé ou cela n’a pas d’incidence sur la qualité du travail de composition ?
J’ai pris l’habitude de composer seul, en prenant mon temps de revenir sur
d’anciennes sessions que je réouvre parfois plusieurs mois après ! J’aime avoir cerecul. Une fois que j’arrive à une version satisfaisante, je fais écouter aux autres, et là commence le travail d’ornement !
Sur l’album, il a des morceaux très aériens, que ressentez-vous sur scène dansces moments-là ?
On se sent enveloppés et portés, on est dans notre élément. Skopitone Sisko vient aussi de là, cette pop-folk. Même si aujourd’hui on cherche à être plus léger dans nos compos, il y a cette contre-balance qui vient nous ancrer un peu plus sur terre par moment. C’est ce qu’on veut défendre aussi en live.
Peu de morceaux sont dans notre belle langue de Molière, est-ce un choix ?
C’est un de mes objectifs à l’avenir : chanter en français, un maximum. Il faut davantage se mettre à nu, ce qui n’est pas si évident. L’anglais est une béquille charmante.
Qu’est-ce qui est intéressant à Singapour ? Pourquoi parler d’une histoire d’amour dans ce pays si éloigné du romantisme ? L’aéroport se prête-t-il facilement au jeu amoureux ?
Je n’y suis jamais allé, il y avait seulement ce mot « Singapour » qui revenait quand je chantais en yaourt au début et je trouvais plutôt cool d’utiliser un mot qu’onn’entend pas souvent. Vu qu’il y avait beaucoup d’autres morceaux qui évoquent l’Amour, j’ai juste pensé à en rajouter une couche en imaginant un jeu du chien etchat qui se tournent autour à l’échelle mondiale.
« Remember Tomorrow », est-ce une chanson sur les regrets plus que l’espoir? Que recherche-t-on selon vous en amour ?
Je préfère rester positif, l’Espoir me plait mieux ! C’est un peu inscrit en filigrane tout au long de l’album.
Dans le clip, on voit une ville perchée en hauteur, et aussi une montagne, mais aussi une plaine. L’amour est-il une forteresse à prendre ? Ou doit-on y voir une métaphore sur la platitude et l’ennui dans le couple ?
Evan Lunven (le réalisateur) a voulu représenter la solitude qui s’installe sans ses proches. Deux âmes à la reconquête de leurs amours perdus.
Quelle est la meilleure chanson de l’album pour ambiancer une soirée ? Terminer une soirée ?
« Disko » en duo avec Kevin Twomey (de Bigger) !
Si on devait nommer un seul artiste qui a influencé votre groupe, qui serait-il ?
Difficile de n’en choisir qu’un, mais je reste toujours très attaché à Unknown Mortal Orchestra.
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de faire la première partie de Matmatah,vu que ce n’est pas tout à fait le même style de musique ?
On va en profiter à fond, ce seront de très belles scènes et ce n’est pas tous les jours qu’on a cette opportunité ! On a eu plein de super retours sur le public de Matmatah,qu’on a hâte de rencontrer.
Est-ce que vous êtes déjà allés faire un tour à Lambé ?
Dès qu’on a du temps libre ! J’ai fait la déclaration d’acte de naissance de ma fille à la Mairie de Lambé, alors c’est un peu la mifa là-bas ! (rire)

@pyofficiel

 

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