C’est vrai l’hiver dure trop longtemps, chantait le défunt Philippe Pascal dans le beau spin off de Marquis de Sade, aka Marc Seberg.

Mais au printemps 2023, la jolie brise que fait souffler Marquis -avec son album Konstanz– réchauffera nos cœurs sensibles, un peu transis par un gouvernement glacé et des températures polaires épuisant fort notre hexagone… au bord de la crise de nerfs.

Entretenir la flamme d’un groupe culte, mythique et indispensable, voilà qui est une mission délicate. Ne pas rater les nouveaux morceaux, conserver l’esprit original, innover mais ne pas trahir un son, créer des ambiances évocatrices… je vous y verrais, tiens !

Robert Smith (que nous adorons, bien sûr) est en train de souffrir pour finaliser son prochain album. Mike Ness peine à finir le sien. Et les exemples sont légion, moult artistes aimés qui peinent à produire, afin de ne pas décevoir…

Alors avec Konstanz, c’est fait et totalement réussi, sous l’impulsion de deux des membres originaux Frank Darcel et Eric Morinière, avec le frais concours du lumineux nouveau chanteur -Simon Mahieu- et d’une constellation de guests musiciens, amis et complices, talentueux.

Guitares tranchantes, rythmes syncopés, énergie farouche ou romantisme nuancé, les (vieux ha ha) fans du Marquis de Sade des 80’s et ceux qui suivent ou découvrent Marquis aujourd’hui ne seront en aucun cas déçus.

Simon Mahieu porte avec panache les chansons en plusieurs langues (allemand, anglais français et … breizh indeed !) et son prédécesseur peut le regarder avec fierté de là-haut, j’en suis certain.

Evidemment, on entend des fulgurances de saxophones familiers, des refrains à plusieurs voix et aux accords et arrangements que l’on aime parce que gravés dans notre ADN indie pop punk rock ET tout sonne sans erreur de façon moderne et juste. Recommander cet album est totalement évident. 

Clamons alors que la jeunesse n’est pas un âge mais un état d’esprit, elle est immense et inoxydable dans la noblesse de notre hobereau préféré, un certain Marquis de Bretagne. Sans nostalgie, sans faiblesse, mais avec émotion et sincérité. 4ever fan ? Indeed !

Jérôme « Yer’mat ! » V.

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