Bruce Soord joue en Solo

On est des petits malins chez Songazine. Toujours sur un gros coup. Voilà qu’on reçoit, avec plus d’un mois d’avance, l’album solo de Bruce Soord. Rendez-vous compte du privilège ! Avoir la chance d’écouter en avant première la nouvelle galette du leader de The Pineapple Thief, c’est un honneur dont nous ne sommes pas peu fiers !

Après une dizaine d’albums avec le groupe anglais, dont le dernier né, Magnolia en 2014 et un excellent side-project en duo avec Jonas Renkse (Katatonia) : Wisdom of Crowds, voilà que Bruce se lance en solo. Entièrement composé et interprété par lui (avec l’aide de Darran Charles pour la seconde guitare), l’album a été enregistré durant l’été 2015 dans son studio. Bruce Soord (titre éponyme) paraîtra le 27 novembre chez Kscope.

Le résultat final, je l’écoute avec une impatience certaine, curieuse de connaître le chemin qui sera emprunté pour ce premier opus solo. Assez différent des autres projets de Bruce Soord, je découvre un album doux, très intimiste, teinté de pop-folk et de rock atmosphérique à l’ambiance tranquille et apaisante.

L’ouverture, une ballade piano/voix « Black Smoke » sublimée par des arrangements impeccables, donne le ton. Tourné vers le passé, contemplatif, l’album est épuré et simple.

Porté par une dominante acoustique, il flirte avec de longs passages instrumentaux. Il alterne des compositions à la langueur mélancolique : « Buried Here », des chansons teintées d’une pop de qualité : « The Odds » (presque funk), « Born in Desillusion » ou « Thousand Daggers » et des ambiances profondément atmosphériques qui rappellent un peu All the Wars, comme «Familliar Patterns » ou « Black Smoke ».

Le tout est servi dans une production très soignée, et un son impeccable qui mettent en valeur la voix suave de Bruce.

Bruce Soord est un album qui s’écoute en toute décontraction. Calme, à la douceur apaisante, c’est une vraie caresse, une bulle dans laquelle on entre volontiers pour se couper de la brutalité du quotidien.

Pour finir, je mettrai une mention spéciale à « Willow Tree» et sa profonde gravité, mon coup de cœur. Cette chanson est à mon sens le point d’orgue de l’album. Un peu moins simple que les autres compos, c’est l’une des plus émouvantes. Celle en tout cas que je réécoute et que je retiendrai avant tout de Bruce Soord.

Hédia