Rue Saint-Maur, Paris…
En ce moment, le printemps n’est pas au rendez-vous de la météo. Pourtant, Songazine a déniché une pépite française d’indé pop-folk, qui va permettre au Soleil de revenir dans nos oreilles. Il répond au doux nom de Bel Plaine.
Le duo est né de la fusion de deux musiciens venus de province pour partager leur musique teintée de vitalité et d’esprit de voyage. Antoine est parti de Bourgogne jusqu’à Paris avec sa guitare et sa formation classique. Quant à Morgan, il est arrivé d’Angers, lui aussi avec sa gratte et en parfait autodidacte, « comme tout bon adolescent, dans sa chambre, » affirme-t-il. Tous les deux ne pensaient pas se rencontrer et jouer ensemble. A la soirée d’un Nouvel An, au moment de se dire au revoir, l’amitié pointe son nez entre les deux. Cependant, le moment fatidique se passe dans les couloirs du métro, le lendemain, où ils se retrouvent par hasard. C’est à partir de ce point que le projet Bel Plaine se mit en place.
En 2013 le duo sort leur premier EP, Summer Ends. « Il était un DIY à 200%. Nous l’avions enregistré dans la campagne loin de tout, avec le strict minimum de confort, mais par contre on avait tout le matos pour composer,» confie Morgan. Le clip vidéo est un reflet de cet esprit « homemade » : « C’est une reconstitution d’une fête de village. A l’époque, nous n’avions pas d’argent et c’était vraiment en mode DIY. Des amis cameramans, graphistes se sont joints à nous pour réaliser ce clip, » raconte Antoine. A cette époque sur scène, ils n’étaient pas seuls puisque trois autres musiciens se sont greffés avec eux. « Nous étions cinq Cédric, Ancelin et Alexis sur scène. Nous voulions que nos concerts soient plus étoffés, plus de volume et plus électrique ». Avant de revenir à une formation en deux guitares.
Le single Lifeboat en mars, puis Dead White Tree en juin sont les dernières étapes avant le premier album, Bel Plaine. Il sera composé de onze morceaux. Il comprendra la célèbre chanson LifeBoat mais aussi les anciennes qui ont permis à Bel Plaine d’éclore. Spontanéité a été le mot d’ordre pour élaborer cet album : « On a voulu garder ce mot pendant toutes nos sessions. Notre emploi du temps de la journée était essentiellement des jams le matin et l’enregistrement l’après-midi, » nous explique Antoine. Julien Delfaud a été l’homme de la situation pour construire cet album en mars 2015. « Il existait une véritable harmonie entre nous. Il a collaboré avec de nombreux groupes que nous apprécions, Phoenix, Herman Düne, » commente Morgan.
« Un refuge campagnard face au stress de la ville, » débutent-t-ils pour décrire leur prochaine œuvre. Bel Plaine sera, selon eux, un carnet de voyage : « Chaque chanson est composée d’un de nos souvenirs de vadrouille, ou s’en inspire. On n’invente pas des histoires. Ce sont des émotions vécues, des scènes vues. Nos cinq sens ont été mis à contribution pour l’écrire. » Ils poursuivent : « Le Sri Lanka est mis à l’honneur dans Ahava, mais aussi la Scandinavie ». Morgan accentue sur le dernier mot : « Je suis un fan de la musique venue de ces pays du Nord. Dernièrement je suis allé au Pølar Festival et je me suis régalé avec Kakkmaddafakka, un groupe norvégien. Ce côté nordique dans l’album, ajoute une brise de fraicheur à notre album ensoleillé. » La date de sortie sera pour fin septembre. « On ne veut pas se brusquer. On le laisse en maturation, » terminent-ils.
La rencontre se termine et on vous laisse avant le mot de la fin avec leur clip Lifeboat, tourné à Malte par Hugo Jouxtel de la Blogothèque. Voici leur dernier mot : « On espère retrouver le public le 20 septembre, à la Boule Noire. Pour nous, c’est comme si tu achetais un cadeau à un ami, mais tu es plus excité que lui pour l’offrir. »
Thomas Monot
Bonus lien :
Lifeboat
https://www.youtube.com/watch?v=z102f2r4Gs8
Summer Ends
