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Le clip qui m’a mis une sacrée claque dernièrement est celui de Porridge Radio qui illustre le titre Lilac, paru le 13 mars dernier chez Secretly Canadian sur le très bon album Every Bad.
Tout m’y semble si parfaitement en adéquation : de la prod’ dense du morceau lui-même, à la maturité du texte, tellement personnel et actuel – tendant presque à l’universel – en passant par la sincérité désarmante de l’interprétation de la chanteuse qui se livre complètement, jusqu’à se consumer dans une transe quasi-épileptique – qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler la fameuse danse de Ian Curtis, le frontman de Joy Division –.
L’esthétique du clip, qui souffle le chaud et le froid en toute simplicité, m’a soufflé également, avec cette mer bleue claire, à la fois tendre et agitée, et ces fringues d’un rouge flamboyant qu’arbore La frontwoman du groupe, Dana Margolin.
Dana Margolin qui semble se trouver entre le feu et la glace tout du long, dégageant à mesure qu’on avance dans le clip, à la lueur de flammes rougeoyantes, des vagues d’émotions qui nous prennent à la gorge par bouffées, alors qu’elle laisse échapper le chant déchirant d’une sirène venue s’échouer sur la plage de l’humanité avec une pop ovni, à la fois shoegaze, noise, synthé pop et cold wave.
Un chant Puissant. Poignant. Désarmant. Sincère et plein de ferveur.
Une sirène aux cheveux courts, venue d’ailleurs, qui, comme Ian Curtis à l’époque, ne se reconnaîtrait pas dans ce qu’elle voit autours d’elle, ne trouverait pas sa place dans le monde d’aujourd’hui, et qui serait transformée en torche humaine à force de sentiments.
Justine L’habitant.