En ce soir du 24 février, 10 jours après la Saint Valentin, le saint patron des fleuristes et de Sephora,  l’amour semble loin pour deux pays en particulier, après un virus qui nous coupe de la culture, nous voilà sans temps mort dans un conflit armé.

En grimpant dans les hauts de Montreuil pour aller à la Pêche ( sans mon épuisette) , un délicieux endroit pour cueillir des concerts, véritable institution, je n’ai qu’une hâte, me réfugier dans cet antre culturel, cette grotte à concert pour me couper de l’univers anxiogène qui se profile à l’horizon.

Le Zebrock, autre institution qui œuvre pour la découverte de nouveaux talents organise 3 soirées à la Pêche , la première en ce jeudi 24 Février nous offre une belle leçon de culture musicale, deux univers, le premier avec Niki Demiller l’ex chanteur des Brats,  (demandez à Philippe Manœuvre de vous expliquer)  et Meli Fraisse qui avec son sublime EP nous conviera dans son univers plein de cordes, de piano et d’émotions (et de boule a facette..)

Dans une salle au public clairsemé, l’ambiance est plutôt à la rigolade, ça boit des coups, la petite salle est néanmoins bien remplie, Nicki Demiller rentre sur scène avec son crew de musiciens,.

En veste avec une belle coupe de cheveux, l’homme est classe, il a la lourde tache d’animer la première partie de la soirée, les premières chansons sont un peu poussives, le son est très porté sur les basses, on entend pas la voix, après quelques réglages, les chansons prennent doucement leur saveur, un mélange de Didier Wampas pour le texte, la poésie d’un Bashung bref Qualitat !

Alors que le début du concert oscillait entre les Doors et Brian Wilson, très psychédélique les chansons éclosent tout doucement vers une pop moderne, l’homme est content d’être là, ça fait plaisir à voir, le public lui répond présent chaleureusement 

On devine des textes sur le burn out, l’hyper bipolarité ( « on a la fibre optique en dessous des paupières » bravo !!) une variété rock, chanson française décomplexée, pas très loin d’un Bénabar

Un guitariste zélé, un bassiste puissant, un batteur polyvalent, et un chanteur avec un charisme évident, des chansons propres, remplies de poésie et d’émotions, on sent qu’il a une dent contre La défense, son quartier, ses gens, a creuser pour une prochaine interview….

La soirée a donc bien commencé, merci au groupe de Monsieur Demiller, place au changement de plateau, certes un peu long, je vais donc me servir une bière bienvenue après cette marche en haute altitude, Montreuil ça grimpe!

Melie Fraisse s’installe, commençant son set avec « Une considération sur le temps »,l’une des plus jolie chanson de son EP, la barre est placée directe dans le cœur, les éclairages viennent souligner un travail scénique au service de l’émotion.

Jonglant entre son violon, et des pads ainsi que quelques synthés, il n’en faut pas plus pour nous déconnecter, des morceaux de l’EP éclosion tardive mais aussi d’autres de 2017, de son précédent EP

Les éclairages et notamment une boule à facette arrivent à diversifier les ambiances. Beau travail scénique

Le public, applaudit franchement, un beau moment pour l’artiste.

Une belle soirée Zebrock, je sors et respirant le bon air de Montreuil satisfait de la qualité des artistes et de la soirée, je souris, il y avait une sacrée montée pour venir, maintenant il n’y a qu’à se laisser porter pour descendre, chouette

@pyofficiel

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