Il se définit sur sa page Facebook comme : « Chanteur, songwriter, compositeur, auteur, arrangeur, producteur, mixeur, multi instrumentiste français. En solo, Eiffel, Oobik&the Pucks et pour les autres… ».

Je le rencontre à nouveau, après une interview « Eiffel » déjà faite, à l’occasion de la sortie de son album « Echos ».

En solo cette fois-ci.

Il aime échanger, discuter, s’exprimer, citer, ferrailler … moi aussi ! Certaines interviews sont riches, parler avec cet artiste est un bonus qualité pour tout journaliste.

Je partage ses opinions fortes sur le scandale de la (piètre) rémunération des artistes dans un show business qui était déjà devenu un ogre avant l’épidémie et maintenant un système d’exploitation par le vide. Le vide des textes ineptes en haut du hit-parade, le vide de scrupules des pris du streaming, le vide des occasions de présenter du spectacle vivant.

Mais nous pouvons aussi évoquer de belles choses, de bonnes choses qui font du bien à l’âme : Feu ! Chatterton, Stuck In The Sound, l’immense Lavilliers (avec lequel il travaille), voire Sylvain Tesson dont nous tombons d’accord pour saluer la grâce de sa plume.

Romain Humeau est homme de convictions et un artiste au sens propre, authentique, sincère. Et … prolifique ! Il parle de 70 chansons déjà prêtes, de la possibilité de 4 albums en solo dans les années à venir.

Alors, cet album « Echos » ?

Sincèrement : une réussite et un feu d’artifices ! En anglais comme en français, des styles musicaux rock déclinés en de polychromes variantes et des paroles de tous les excès des sens. Le CD comprend un livret, ne manquez pas de les dévorer. Le capitalisme vicelard prend des coups, les allusions les plus diverses font de beaux carambolages, son écriture est riche et mérite d’être dégustée, digérée, appréciée.

A l’heure où la confusion règne entre #culture » et #€nt€rtainm€nt , vous savez de quel côté trouver ce barde qui a décidé de rompre les ponts avec les labels à fric, la vanité des grandes cités et l’absurdité des prix au mètre carré pour pharaons.

Tenez ! Comment expliquer que la chanson « Pretty girls in a B.W.W. », par exemple ne passe pas dans votre radio le midi comme le soir ? Hé bien, si ce n’est pas FIP, no way ! La diffusion de masse évite sans doute les (vrais) rebelles ?

Celui qui préfère se définir comme un vrai saltimbanque ne baisse pas la garde : il crée, avance, se bat.

Et c’est pour cela que je suis fier d’en parler dans ces quelques lignes de fuite.

Évitez le grand cirque du mainstream, écoutez les disques de Romain Humeau ;

Jérôme « accroché au bord de la faille dans l’espace continuum temps » V.

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