Festival du Printemps de Bourges – Cinquième jour

Si comme nous, vous commencez à vous perdre dans les jours (et à avoir mal aux pieds, au dos, à la tête, les oreilles en feu, les yeux vitreux, des cernes de 12m de long, et des bâillements à n’en plus finir), en gros, on en est au samedi, le jour de la Rock’n’Beat Party.

Allez on continue la course !

Hop hop, on court écouter les iNOUïS Electro avec Rrobin, – beatmaker de Grems- , en solo pour proposer un hip-hop underground aux accents de deep house. Le mélange est subtil, très réussi, appelant à s’abandonner complètement.

Ensuite, grosse claque avec le tandem Atoem. Entre psychédélisme et new wave, l’électro qu’ils proposent surprend et subjugue. Un tourbillon de vie dans lequel on voudrait être emporté tous les jours.

Puis vient le tour de Flex Fab ! Le suisse nous a offert un set époustouflant, à cheval entre la jungle et le dubstep. Avec une pointe de trip-hop, il use de samples de la scène hip-hop ou ethnique et les métisse à des beats puissants, saccadés. Jeux de lumières, scénographie soignée, un vrai beau moment de ces INOUïS !

Stoooop ! On file à l’Auditorium.

C’est au tour des garçons de Radio Elvis de nous en mettre plein la vue. Venus présenter leur deuxième album Ces Garçons-là, ceux qui ont été iNOUïS 2015 ont mis le feu à la scène, faisant lever le public et confirmant leur place de dignes héritiers de la chanson rock française.

PDB 2019 - Radio Elvis © Photo : Marylène Eytier

PDB 2019 – Radio Elvis © Photo : Marylène Eytier

Petite pause – entre calme et volupté du brouhaha de la salle – et on continue avec Bertrand Belin. Découverte de son nouvel album en live, « Persona« , sorti en janvier dernier. Il nous a emmenés dans son univers poétique chanson rock, et on est resté bouche bée devant la singularité de ses textes, de son style, son ton, lui, le grand Bertrand Belin, le rocker, le crooner, qui parvient à chaque fois à nous subjuguer.

PDB 2019 - Bertrand Belin © Photo : Marylène Eytier

PDB 2019 – Bertrand Belin © Photo : Marylène Eytier

Ding Dong ! 20h. C’est le début de la Rock’n’Beat Party !!!

Un amas de jeunes défile, s’entasse, s’agglutine sous le chapiteau du W, prêts à faire la fête toute la nuit.

Corine – la fille de ta région – lance les hostilités avec sa disco flamboyante. Les boules à facettes sont de sortie, les tenues à paillettes aussi. Et surtout, surtout, la moumoute des années 80. Corine, c’est un joli mélange de Philippe Katerine et Blondie. Aussi frais, barré et survolté, avec des textes exquis et bien écrits. Sur la scène du W, la diva disco-glam s’impose en icône féministe et le public est déjà bien bouillant.

PDB 2019 - Corine © Photo : Marylène Eytier

PDB 2019 – Corine © Photo : Marylène Eytier

Qui dit smile, dit Kiddy Smile. Forcément. Alors – pour ceux qui ne le connaissent pas (honte à vous !)-, Kiddy Smile est un héros des temps moderne. Il ose, il affirme et se bat pour ses idée(au)s/x. Figure emblématique de la scène voguing, il est prince de la musique, du style et des libertés. Et surtout, Kiddy Smile donne le smile. Son énergie sur le dancefloor est singulière et tellement communicative. Un feu d’artifice à lui tout seul, amplifié x50 000 avec ses danseurs aux tenues époustouflantes et son décor gonflable sorti d’une aire de jeu enfantine.

Une fois chauffés par ces deux-là, c’est parti sur une grooosse soirée de dancing au W et au Palais d’Auron, entre le set génial de Vladimir Cauchemar, le protégé d’Ed Banger, qui a bousculé les Internets et l’année 2018 sur un air de flûte.

PDB 2019 - Vladimir Cauchemar © Photo : Marylène Eytier

PDB 2019 – Vladimir Cauchemar © Photo : Marylène Eytier

Puis, on a vu les gars complément allumés de Salut C’est Cool avec leur techno énervée et totalement barge (on ne sort jamais vraiment indemnes d’un concert de Salut C’est Cool, les chaises en plastique non plus d’ailleurs). Sans parler du live ahurissant de Thylacine, pendant lequel le public a pris une très belle claque.

PDB 2019 - Thylacine © Photo : Marylène Eytier

PDB 2019 – Thylacine © Photo : Marylène Eytier

Ensuite, le duo de Kompromat, avec Julia Lanoé – Sexy Sushi – et Pascal Abez-Nicolas – Vitalic – nous a ravi. Leur premier album sorti le 6 avril dernier nous avait déjà conquis, et leur énergie électro/ indus/ EBM, parfois pop sur Niemand (pas facile de définir le style de ces deux-là) nous a envoyés dans une autre dimension.

Pour finir sur un exceptionnel Paul Kalkbrenner ! Une fois de plus, il nous a embarqués dans une transe folle avec sa techno berlinoise.

Et pendant ce temps-là, la fête était pop au 22.

Bleu Toucan nous a livré une électro-pop sucrée et enivrante, si bien que le public s’est rapidement laissé aller à un bien-être contagieux.

Voyou, à son tour, nous a emmené dans son univers pop décalé, avec toujours beaucoup de sensibilité et de fraîcheur, il est venu chercher son public jusque dans la foule pour partager ce joli moment de voyage. Voyou c’est notre chouchou, ses rythmes ensoleillés, ses chansons entêtantes que l’on scande à tue tête, et sa fidèle trompette font de lui un artiste lumineux qui nous accompagne facilement au quotidien. À écouter, réécouter, et écouter encore…

Pour finir sur une Cléa Vincent enchanteresse, avec sa pop acidulée, fraîche et entêtante. C’est toujours un plaisir d’écouter la belle sur scène. Elle nous fait danser et virevolter à chaque chanson.

Une dernière soirée du Printemps de Bourges pour la Songateam qui, vous l’aurez compris, a été une belle explosion de rythmes, de danses effrénées et de chants à tue-tête. Le Printemps de Bourges a emporté avec lui nos forces, nos voix, notre énergie… mais nous a laissé de nouveaux hymnes et des souvenirs plein la tête.

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Vous l’avez deviné, on a eu du mal à se remettre de cette soirée, que ce soit musicalement ou physiquement.

Anne-Laure et Meuhl, groupies de la Rock’n’Beat

Dans le dossier :<< Le Printemps de Bourges ou les beaux jours de la musiquePDB 19 : rendez-vous compte ! >>
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