Ma chère Persea,

Toi, chienne au pedigree chelou mais au cœur 100% pur et à l’infatigable joie de vivre quotidienne, je voulais te remercier d’avoir été une compagne affectueuse et inoxydable aux côtés de ma famille.

En 365 jours de fidélité, pas un moment de faiblesse, de doute ni de médiocrité : 20/20 dans l’échelle d’I Love you. Et cela fait du bien !

En effet, dès que l’on est percuté par les news, il y a de quoi se jeter par la fenêtre ou avaler une livre de cyanure. Pas une heure sans son communiqué désespérant au sujet (cocher la case concernée) de conflits meurtriers où les civils décèdent beaucoup beaucoup plus vite que les militaires, d’attentats aveugles et sales, de dégradation avérée de notre planète ou de témoignages concrets de la rage des humains à faire du mal à leurs congénères.

Nos gouvernants hexagonaux n’ont de cesse de s’attaquer avec méthode et 49.3 aux coûteux pauvres, aux vilains vieux, aux abominables chômeurs, aux gras régimes de retraite et aux méchants étrangers, à la plus grande joie de Wall Street comme de l’aile droite de la droite de droite qui caracole en tête d’une opinion rance et soumise à une inflation qui galope plus vite que les profits du CAC 40… c’est dire. L’évasion fiscale est en mode PTDR, comme diraient des étudiants en Master 2 (qui n’ont pas lu un livre depuis quatre ans) ;

Les icebergs fondent aussi vite que des promesses présidentielles, le plastique s’accumule désormais dans l’eau de source et le placenta des femmes enceintes, la météo en colère zigzague dans les écarts les plus fous et les odieux rois du pétrole ont de beaux jours devant eux, leur permettant de naviguer en yacht à 500 millions dans un océan tiédasse. Les baleines et les dauphins ne leur disent pas merci, d’ailleurs ils viennent s’échouer sur nos plages, le ventre en l’air et rempli de PVC estampillé Coca-Collé et Tristalline.

Des plaies causées par des émeutes urbaines de gamins hagards, sans guide ni cerveau, à la persistance de la maladie du monothéisme prosélyte aigu, en passant par la fièvre acheteuse des cons-sommateurs et l’adoration débilitante de stars autotunées, il est presque amusant de constater le glissement du QI moyen de l’Homo « Anthropocenus 2023 and more » vers des scores néanderthaliens ;  Chat GPT et Google ont plus de neurones que vous les gars, attendez le retour du boomerang et inscrivez-vous à « France Travail » (et Famille, Patrie, à venir soon ?). J’évoquerai rapidement l’hypnose malsaine des sinistres J.O. à venir, éradiquant les bouquinistes, éloignant tout là-bas les puants SDF, gâchant la vie des parisiens avec férocité et générant une hausse explosive de tous les prix possibles pour tondre le moindre pékin captivé (ticket de métro, hôtels et restaurants en mode fois XX le tarif normal …… bingoooooooo !). Pourquoi encore faire durer ces grands messes planétaires synonymes de gâchis invraisemblables, de CO2 par gigatonnes et d’enrichissement des sponsors à défaut de celui des bénévoles, qui… auront juste le droit à la médaille en chocolat (plein d’huile de palme, le chocolat, tant qu’à faire). LOL. Sauvons-nous d’ici en juillet prochain !

Mais mon cher toutou, toi, tu me lèches la main dès le matin, me lances des regards doux et gentils, ne simules jamais une affection inconditionnelle. Le bonheur intense que tu manifestes pour aller te promener au parc nous remonte le moral chaque jour. OK, OK : quand il fait froid, qu’il pleut et qu’il vente je fais la tronche au début de la balade, mais te voir galoper avec frénésie après une corneille ou courir après un Beagle fait oublier toute contrainte.

Et si c’était ça, une idée pour que 2024 soit plus douce ?

Benyamin N., Vladimir P., Emmanuel M., Elisabeth B., Marine LP, Jean-Luc M. Mark Z., Recep Tayip E., Kim Jong U. et tous leurs consorts, on vous met en vacances -sans limite- et vous confie juste un chien : ce qui est déjà une sacrée responsabilité ! Peut-être deviendrez-vous moins … bêtes ?

  1. Vous seriez remplacé.e.s par des femmes douces et calmes, plus zen et soucieuses des vraies priorités vertes et roses de notre pauvre planète en déroute.

Car oui, ma chère Persea, tu n’es pas juste un animal de compagnie mais une compagnie familière et apaisante, un remède contre la méchanceté et un réconfort bienvenu. Sur ce, je t’écoute, oui, il faut aller faire un petit pipi dehors, j’ai compris. Après, tiens, tu auras des friandises (bio, bien sûr).

Jérôme « pet lover » V.

PS : Chère Plume (c’est mon chat, je ne l’oublie pas, sinon gare…)

Merci aussi à toi pour les ronrons vibrants, les poussis, les câlins félins, les petits vomis à 3 heures du matin, les coups de griffe sur les pieds à 6 heures et ta présence apaisante 24/24. Je sais bien que j’habite chez toi et pas l’inverse, tu as raison de me le rappeler par un double clin d’œil, je capte ta complicité tigrée, douce et princière. Cats rule the world, faut pas rigoler avec ça.

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