L’hystérie surenchériste des festivals d’été (dont il était absent) enfin passée, Kurt Vile et ses Violators (attention, faux-ami problématique, il faut traduire par « Contrevenants »), arrivent pour une seule date à Paris, en toute discrétion.

Le Trianon est pourtant plein à craquer pour accueillir le transfuge de War On Drugs à la discographie bien remplie et aux collaborations tous azimuts.

Après un moment d’angoisse en voyant le nombre de claviers sur scène (ouf, ils ne serviront que sur un morceau), nous voilà rassurés, l’arrivée sur scène du groupe se faisant sur un Tom Petty.  Et c’est exactement ça : Kurt Vile est en quelque sorte le chainon manquant entre les géants du classic rock (le parlé chanté de Dylan, l’Amérique périphérique de Springsteen, le tempo laid back de JJ Cale, la chemise de Neil Young…) et la génération indé post grunge à guitares.

Ce qui donne un concert à la fois pépère, pendant lequel il déroule ses chouettes morceaux, ritournelles mid tempo sans refrain ponctuées de petits cris, de « yep » et de « yeah », et un festival (!) de guitares (il en a utilisé une bonne dizaine ce soir, acoustiques et électriques) dont les solos souvent très courts font frémir la salle.

Bref, un merveilleux moment sans prétention. Kurt, la plupart du temps caché derrière sa tignasse, nous a quand même lâché : I Love You.  Us Too…

 

France Rock

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