Hugh Cornwell

Notre dossier sur les Stranglers m’avait permis de remuer les archives, me remémorer les grands moments de ce groupe mythique, évoquer leur présent et replonger dans leur riche passé.

On se souvient que leur chanteur-guitariste, Hugh Cornwell, avait quitté le drakkar des hommes en noir en 1990 et on l’avait un peu vite oublié. A tort !! J’ai pensé à lui avec force et me suis mis à chercher des informations le concernant.

NB : Ce musicien et performer ultra-doué, avait marqué les esprits, étant bien punk dans son attitude, puissant, âpre et provocateur pour tous y compris le public. Qu’est-il devenu ? En fouillant Internet, en écoutant son œuvre solo, on se rend compte que sa créativité et son talent ne se sont pas émoussés. Bien au contraire ! Son site nous montre qu’il a sorti une vingtaine d’albums sous son nom. Ses chansons demeurent excellentes, la voix est là, reconnaissable et familière, les mélodies sont fines et le guitariste n’a pas perdu une once de son talent. Les paroles ? Intelligentes et bien tournées toujours. Humour, ironie, mordant : il est resté très fort. Great news.

Parmi les perles que j’ai découvertes : « I want one of those » top chouette et son clip très drôle (humour british, pince-sans-rire), la formidable « Totem and Taboo » avec chorégraphie cabaret sexy-rétro fortiche. Il a l’air de bien se moquer des USA dans « Gods Guns and Gays » et des ados filles dans « Bad Vibrations ». « God is a woman » est puissante… Plus on cherche, plus on trouve des chansons intéressantes ! Surprise émouvante et réconfortante. En live, on le voit interpréter ces immortels titres des Stranglers (comme Nice N’Sleazy avec une femme bassiste un peu gothique mais parfaite) qu’il a mis au monde et cela me semble bien légitime. Un must see : sa version de Golden Brown avec des mariachis, summum d’ironie et de prise de recul.

Bref, Mr. Hugh Cornwell, je vous demande humblement pardon de ne pas avoir fait l’effort de me demander ce que vous deveniez. J’espère, par ce petit article, me rattraper un peu. Vous êtes grand, rentrez dans la légende du rock à double titre, par les Stranglers ET par votre foisonnante œuvre solo. Enorme respect.

NB : Il passera à Paris le 9 décembre, au Petit Bain, n’hésitez pas à lui rendre la politesse, ce gentleman le mérite.

Jérôme « remembrance day » V.

 

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