Cou Papillon Cou
Cet article est le numéro 4 sur 7 du dossier Feïkke Records

De son véritable nom Célestine Roesdestumpf, la timide chanteuse qui sort son nouvel album La Permutation dès demain matin chez Feïkke Records sous le pseudonyme Cou Papillon Cou nous a enchantés. Revue de ces 12 chansons qui vont marquer la pop made in France pour longtemps.

Dès l’intro de « Je suis une, je suis deux » elle déclare la guerre aux clichés des femmes-artistes, faisant fi du sexisme ambiant dans l’industrie musicale. Elle utilise des synthés vintage, parce que c’est bien les synthés vintage. Surtout quand ils sont vintage.

Je craque pour la troisième : « Intime time time » dans laquelle elle enchaîne couplet refrain puis couplet refrain et couplet, puis pont puis refrain.

Ensuite, sa reprise accordéon-banjo de « She loves you » des Beatles dans notre langue fait ressortir de façon lumineuse la profondeur de ces lyrics immortels. « elle t’aime, wé, wé, wé, elle t’aime wé, wé, wé » quoi de plus direct et sincère, dépouillé d’artifices inutiles ?

Le morceau de bravoure du disque est sans doute la piste 5 : « Tu m’as plaquée, salaud » qui explore avec finesse un trop thème rarement évoqué par les chanteuses qui font de la chanson dans notre hexagone, en français. Le vilain garçon en question doit avoir les oreilles qui sifflent. On retiendra ces lignes touchantes qui concluent le morceau « tu m’as dit restons amis / je t’ai dit ben non tant pis / tu m’as dit à Miami / je t’ai dit t’es pas Tapie… »

Les morceaux 6, 7, 8 et 9 sont des remixes très créatifs de la 5, dont l’un fut achevé par la cousine de Polnareff et envoyé à notre chanteuse par mail, en pièce jointe, ce qui est un signe d’admiration avéré.

Et la dixième piste est celle qui pourrait propulser la jeune mulhousienne vers la célébrité. « L’aigle blanc de la Rive Gauche » a des accents dignes de Barbara, dégage une émotion à la Bashung tout en faisant penser à Brel, sans oublier une claire allusion à Gainsbourg. Dommage que ce soit un instrumental.

Lecteurs de ce webzine, courez à la Fnac, faites chauffer vos comptes I-max-de tunes : il n’y en aura pas pour tout le monde et son concert au Bar le Narval (Z.I. Grigny Sud) du vendredi 7 novembre prochain risque d’être déjà complet.

Jérôme « wé,wé,wé » V.

 

Dans le dossier :<< Graveu Krisis : le renouveau du punk à nos portes (blindées)Spéciale news Feïkke Records : la diva soul 250 attaque Cou Papillon Cou pour plagiat >>
Share