Cet article est le numéro 5 sur 7 du dossier Punk TPE élèves Première

Ainsi, cette décennie a-t-elle été riche en revendications et renversement des mœurs. Malgré l’extinction massive du Punk, des traces sont encore visibles aujourd’hui. En effet, ce mouvement nihiliste et ravageur a su laisser sa marque sur plusieurs générations tant au niveau de la mode que de la musique ou des mœurs.

En effet, le « prêt à porter » s’est popularisé, le principe du Do It Yourself a connu une explosion au cours des années 2000. Le style même du Punk s’est démocratisé. Aujourd’hui porter un jean troué, des Doc Martens ou un Perfecto en cuir est plus que courant, ils sont même devenus des « basics » quasi essentiels à une garde-robe. L’esthétique et le maquillage gardent, eux aussi, les traces du mouvement Punk. Entre traits d’eyeliner noir, couleurs capillaires et rouges à lèvres aux couleurs provocantes, les stylistes, et les femmes en général, ont adopté des habitudes insufflées par l’esthétique Punk. En bref, le mouvement Punk a su lancer, ou relancer, une dynamique d’innovations anticonformistes et modernes dans le monde de l’art.

La musique, fer de lance de feu le mouvement Punk, garde en mémoire ces années de « révolutions brutales ». Ce mouvement a changé indéniablement et durablement le visage de l’industrie musicale. Les maisons de disques sont désormais plus accessibles, et plus ouvertes aux nouveaux styles musicaux. L’esprit punk est aussi porté par des labels indépendants, ou par tous les mouvements directement issus de cette contre-culture musicale tels que le Glam rock, le Hardcore ou encore le pop Punk.

Cependant aujourd’hui, l’esprit de révolte des punks est récupéré pour en faire un outil marketing. On trouve un décalage entre l’image vindicative du punk que les adolescents s’octroient et la manière de vivre bien spécifique de quelques puristes. On observe par exemple que la commémoration des quarante ans du punk à Londres : Punk London, apparaît davantage comme un pèlerinage touristique lucratif que comme un réel hommage au mouvement Punk. L’autre constat est que l’époque des débuts n’a plus rien à voir avec celle que nous vivons actuellement. De ce fait, est-il possible d’être punk en travaillant dans une firme internationale, ou en surfant en 4G sur le dernier modèle siglé de la pomme ? Il est incontestable qu’il est difficile d’échapper au système capitaliste, l’esprit punk peine donc à survivre : c’est finalement eux qui finiront « straight to hell ».

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The Clash : Straight to hell

 

 

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