Christopher Walken

Dans le hall désert du Marriott de Los Angeles, le toujours inquiétant Christopher Walken attend quelqu’un, un tueur, la mort ou le temps qui passe. Assis sur un fauteuil, un peu flasque. La musique qui démarre semble le réveiller et le guider. Weapon of Choice : quel titre !

Il se lève lentement et se met soudain à danser.

Juste fascinant à regarder.

Avec grâce, classe et un talent inouï. Ce grand bonhomme impassible en costume grisâtre et pantalon remonté par dessus le nombril est transfiguré par la féerie de ses mouvements en un elfe possédé.

Il avance, on le suit. Il saute et bondit, fait des ondulations séductrices et prend l’ascenseur qui s’ouvre par magie.

Bouquet final, il saute dans le vide et se met à voler, désormais sorcière, ange ou démon, on ne sait plus trop bien.

Le contraste est saisissant entre ce corps de grand américain à mâchoire carrée et œil glacial qu’on a vu dans des scènes de mafia et de flingues à tout va (le très grand King Of New York  d’Abel Ferrara, par exemple) et cette légèreté mobile de danseur professionnel. En creusant 2 minutes, on apprend que notre homme a été un du métier et formé dans cette discipline…

C’est simplement superbe et grisant : on appuie sur replay deux ou trois fois (sans oublier de fracasser le bouton « ignorer l’annonce » avec rage)

Une fois le morceau achevé, Walken retourne s’asseoir et redevient flasque, attendant la mort, un parrain de la mafia locale ou un client à descendre ?

Mais avant, il aura touché l’immortalité.

Merci Fatboy Slim et respect éternel pour Mister Walken.

 

Jérôme »Slimboy Fat » V

 

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