Bristol

Les compilations « Nouvelle Vague » ont fait ma joie et mon bonheur depuis leur lancement.
J’ai eu 19 ans quand sortait ma chanson number 1 ever préférée pour la vie, à savoir « A Forest » de The Cure et mon ADN est pétri de Joy Division, Bauhaus, Simple Minds et The Clash. Je suis tatoué de l’intérieur des Undertones, XTC et Sisters of Mercy.
Echo and the Bunnymen sont mes frères, New Order mes amis intimes, Minimal Compact mes prophètes et les Buzzcocks le disputent aux Talking Heads dans mon panthéon personnel… donc les reprises délicates et délicieuses par Marc Collin, ses musiciens et sa bande de jolies fées qui chantent m’ont charmé et touché.
Réveillant mes 20 ans incandescents, la New Wave devint Nouvelle Vague via la Bossa Nova. CQFD au sommet de l’art musical amplifié.
Cette démarche artistique fut belle comme un cadeau d’amoureux sincère un soir de Saint-Valentin, sans le marketing mais avec bougies et coeur qui bat plus vite. Trois disques indispensables pour la femme et l’homme de goût…

 

NB : Superbe aussi leur « Couleurs sur Paris » rendant honneur à ceux de France dont on peut être  vraiment fiers (Kas Product, Taxigirl, les Dogs et la Mano Negra pour ne citer qu’eux).

 

En clair, un choix toujours juste de chansons belles, born in the 80’s, reprises en style et en respect avéré, portées vers une autre dimension esthétique.

 

Le projet s’attaque désormais aux années 90’s et au trip hop.

 

Re vibration pour le mélomane, traqueur de chef d’oeuvres,  inlassable et jamais blasé.

J’ai cité « A Forest » comme single number 1, je peux lister « Mezzanine » comme membre d’honneur de mon top 3 albums pour partir en voyage à sens unique vers Alpha du Centaure et faire écouter aux petits hommes orange.

Voici l’album « Bristol« , ville patrie du trip hop. Hourra ! Bingo pour la justesse, 5 cerises à l’affiche du jackpot.

En s’attaquant à des monuments d’élégance initialement sortis par des Massive Attack, Portishead, Tricky, Morcheeba ou Hooverphonic ils prenaient un risque et ils ont dépassé le défi posé.

Dans un hommage à double hélice, ces chansons sont re travaillées pour sonner soul, années 60, jazzy et « lounge ». Les rois du sampler Akaï S et du scratch sont retaillés au bois de hêtre et  à l’orgue Hammond, sur fond de batterie vintage.

 

Ainsi « Overcome » de Tricky devient soyeuse et parée de velours. « Moog Island » de Morcheeba est un peu accélérée pour sembler être jouée dans un club de Chicago en 1965. Le reggae « No Justice, no Peace » de Smith and Mighty devient intemporel et magique. La version 2015 du »It hurts me so » du bon Jay-Jay Johanson ferait fondre une statue de marbre représentant le découvert bancaire sculptée par un ministre des finances allemand protestant.

Ces titres sont reconnaissables pour qui les a écoutés 100 ou 1000 fois comme vous ou moi mais acquièrent une dimension et une texture différente. Un goût plus doux, plus suave et un chouya mélancolique (c’est l’idée forte qui est derrière toute reprise, l’allusion donc forcèment le souvenir ou le lien personnel avec des émotions)
Ceci constitue une preuve évidente de leur qualité mélodique fondamentale, si besoin était d’en discuter.

Ajoutons que le choix des voix et interprètes est encore une fois pertinent et magnifique, ce qui promet des concerts à venir de haute volée.

 

« Bristol », le genre d’albums que l’on peut écouter dans sa voiture en se dandinant, dans sa chambre avec calme, copier sur clef USB à un pote et qu’on ne prête surtout pas, parce qu’on l’achète plutôt en cadeau stylé pour quelqu’un que l’on estime.

 

C’est ce que vous allez faire bientôt, nul doute à ce sujet.

 

Jérôme »safe from harm » V.

 

Share