J’ai tant de sensations en souvenirs lorsque je t’introduisais dans l’autoradio de ma défunte première voiture, en route vers la quête du savoir et des connaissances de quelques sages universitaires en mâles de transmission.
Je passais les vitesses sans excès avec pour allégresse le délicieux « This Mess We’re In » duo sensuel entre Polly Jean Harvey et Thom Yorke, chanteur-compositeur du groupe Radiohead.
Il ne restait que quelques mois avant de finir l’année 2000, mais là, le temps n’arrivait pas à passer plus vite que le « Kamikaze » déferlant sur la route en slalom pour se tuer au volant plus vite que ne le ferait la mort.
A mesure que je fredonnais « Good Fortune » avec P. J. je pensais qu’il n’y avait pas plus riche que les rimes d’une chanson ouverte ou d’avoir enfin un endroit bien à soi « A Place Called Home » en Polly-phonie. « One line » passant d’une traite, déjà venu le temps de me plonger dans les riffs récifs acérés d’une P. J. déclamant son « This Is Love » à qui voudrait l’aimer.
Le flux et reflux des vagues sonores écumaient la boîte de jour que constituait ma voiture me faisant grimper aux rideaux de la motivation dans l’extase musicale. Ainsi, ça serait une humeur de roc n’ roll qui rythmerait ma journée, non la velléité obscure d’une voiture lancée à morte allure.
Enfin, arrivée à la Faculté de pouvoir me dire que la musique adoucit les mœurs (s)exposées de « The Whores Hustle and The Hustlers Whores », j’en suis sortie et depuis je n’apprécie toujours pas toutes tes chansons et zappe sur ce qui titille la sensibilité de mes papilles auditives en envisageant de rêver à la liberté sur « Horses in My Dreams ».
27 août 2017, je viens d’entre-apercevoir celle qui t’a donné vie, P. J. @ Rock en Seine. En voiture, la radio diffuse des nouvelles d’Harvey l’ouragan alors j’actionne pronto le bouton CD pour me délecter à ton écoute depuis si longtemps.
La mémoire de tes chansons intacte déferle dans l’habitacle et je fais des gammes vocales avant de prendre la parole bientôt moi qui transmets à présent.
Vanessa MDBS
