When We Were Kings.

Il est un documentaire qui parle de boxe et d’humanité que tout lecteur de Songazine, amateur de musique, passionné de culture, et homme ou femme de cœur doit avoir vu une fois dans sa vie : When We Were Kings.

When we Were King

When we were Kings vu par Songazine

Contexte : le 30 octobre 1974, dans le stade de Kinshasa, Zaïre, se déroule le combat mythique entre Muhammad Ali, aka Cassius Clay aka G.O.A.T. (greatest of all times) et George Foreman, à l’époque auréolé d’une réputation d’invincibilité. On parle de « rumble in the jungle » pour qualifier cette page d’histoire de la boxe. Ali gagnera par K.O. au huitième round, le poing encore levé en un geste inoubliable, après avoir subi les assauts rageurs de son adversaire dans les cordes. Ce combat mythique avait eu lieu, qui plus est , dans le cadre d’un « évènement » incroyablement organisé, car précédé d’un véritable festival de musiques où l’on ne vit pas moins que l’immense Jaaaaames brown, Miriam Makeba et B.B King himself. Le tout sous les yeux de Mobutu en toque léopard… et c’est le légendaire Don King qui a orchestré ce bazar totalement surréaliste mais pourtant vrai !
Mais ce qui fascine ici et vous scotche littéralement sur votre canapé, c’est bien l’avant-combat. Les intox’ d’Ali, sa grande gueule incroyable, sa superbe arrogance et son pouvoir de séduction sur tout un pays et nous dans le lot. Vous verrez des choses incroyables, fascinantes, je ne vous en dis pas plus mais tout cela vous marquera fortement. La victoire préparée via par les belles phrases, l’attitude explosive et la classe : un modèle de « communication » dirait-on aujourd’hui, mais là on est dans le sublime, le prodigieux. Il fera scander : « Ali, boma yé ! » (Ali, détruis-le !)  à tout le stade qui l’aime, lui, avant d’exploser son adversaire pourtant grand favori sur la papier. Ali, le rebelle, le porte-parole des afro-américains, le converti à l’islam, fut même condamné à 5 ans de prison pour avoir refusé de s’enrôler dans l’armée et aller au Vietnam (donc déchu de son titre de champion du monde). Et là, il regagne son titre, il brille et irradie. Waow. Notez aussi que l’histoire même de ce film est incroyable : Leon Gast, le réalisateur aura besoin de… 22 ans entre le tournage et la sortie du film (quinze ans pour faire développer 100.000 mètres de pellicule, cela vous parle ?). Il sera récompensé par l’Oscar du meilleur documentaire en 1997…  Grandiose, touchant, fabuleux, je ne sais plus quels mots employer, alors bref… When We Were Kings est royal .

Jérôme « 8th round knockout « V.

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