On a tous fait sa connaissance dès le plus jeune âge, exposés à divers goûts, diverses tendances, initiés à une pause goûter etc. Comme le foot et la musique, le chocolat a ses adeptes dans presque tous les pays (la Chine est en train de le redécouvrir) et le mondial du chocolat et du cacao du 28 octobre au 1er novembre Porte de Versailles à Paris porte bien son nom car il est présent sur tous les continents. La vue de tout ce chocolat m’a fait pensé à la chanson « La femme chocolat » (2005) une fantaisie indé-pop à croquer d’Olivia Ruiz. Le chocolat s’expose et se chante mondialement, et ce n’est pas le ukulélé du morceau d’O. Ruiz, vers de mon oreille enchantée du moment, qui dirait le contraire et ça m’apprendra à être ouverte à toute la créativité musicale faisant vibrer ce monde sur les ondes.

En rivalisant de créativité les chocolatiers confectionnent l’or des cacaofèviers (maîtres de la sélection des fèves de la plantation à la torréfaction des fèves, décortiquées, broyées à froid, concassées et conchées avec passion). Avec ou sans torréfaction même préservant alors le cacao à l’état cru….ça se discute, ça se déguste avec tous les sens en ce cas.

De plus en plus de boutiques proposent des ateliers où s’initier aux joies de voir le processus de la fève au chocolat en bar (« bean to bar ») se réaliser en un rien de temps.

Fruits du cacaoyer (ou cacaotier) don de la terre et d’hommes au service de la culture chocolatée, les fèves sont bien des pépites de chocolat en devenir, et un enjeu économique de taille avec la culture, la récolte et l’export selon un circuit que l’on imagine équitable, pour que tous les acteurs prennent plaisir à nous ravir de leur terroir, en sachant que saveurs et arômes des fèves de cacao varient en fonction du climat selon un marché boursier.

Des gammes de nuances, des modes, des préférences….le chocolat se décline sous forme de statues, de robes, de bonbons, boissons, aliment à cuisiner en mets salés, glace, et même produits de soin ou beauté avec ingéniosité et taillé à l’orfèv(r)e. « Taille moi les hanches à la hache », O. Ruiz poursuit « C’est le temps des grandes métamorphoses », et le loup de chocolat sculpté par le pâtissier Yann Couvreur selon le sculpteur Richard Orlinsky trône démesuré au centre du pavillon goûteux. La foule se presse dans les allées et un attroupement prend forme lorsque les photos d’une statue de femme chocolat « Je deviens la femme chocolat » se découvre nue, « Au bout de mes tout petits seins », pour marquer Octobre Rose, campagne de soutien à la recherche et lutte contre le cancer du sein.

Une forte présence française, plus particulièrement bretonne (le pompom ® chocolat porte bonheur en forme de béret de marine) se fond parmi les stands du monde entier avec une mention spéciale au chocolat japonais fondant en bouche, une explosion de saveurs dépaysantes séjournant au palais (sanshou, kaki yuzu, Thé matcha etc.) Fruits de la passion, framboise, éclats de fruits à coques, thé vert, alcool…..le chocolat peut se marier et fusionner avec une incroyable variété d’ingrédients et les artistes du chocolat peuvent jouer sur l’acidité, le fruité, l’amer ou le doux goût des petites ou grandes douceurs.

Et parce qu’il doit rester un aliment plaisir, bio, végan, cru, sans sucre ajouté, sans gluten, sans lactose, cent et même beaucoup plus de manières de le consommer avec modération sûre existent.

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Un bémol qui laisse un mauvais et nul arrière-goût en bouche pour une marque franchisée hexagonale qui n’aime pas trop partager son salon et faire goûter sans vendre….enfin rendez-vous en magasin où vous pourrez toujours découvrir peut-être après achat !! Ça tombe bien c’est bientôt Noël !

Mais où était donc le chocolat rose ?! Réputé naturel, sans colorant ni conservateurs, c’était le grand absent de ce salon pour ravir les papilles en attente de douceur, bien-être sécrétant comme la musique de bien bonnes hormones ou substances.

               Vanessa MDBS

 

 

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