Cet article est le numéro 3 sur 8 du dossier Binic and the Beast 2017

17.103,42 kilomètres. Soit la distance à vol d’oiseau entre Melbourne et Rennes.

Après autant de parcours, heureusement qu’il y a un comptoir au Mondo Bizarro, sinon on serait là, debout comme des cons à fatiguer *! D’un autre côté, ça n’est pas nous qui nous sommes coltinés toutes ces bornes !

Mais là n’est pas l’atout principal du bar-concert rennais en ce lundi 24 juillet. Ce soir, l’atout maître, c’est la venue de Cash Savage and the Last Drinks.
On n’avait plus revu le groupe de Melbourne en France depuis novembre 2016 et trois concerts à La Clef @Saint Germain en Laye, au Galion @Lorient et à la Salle de la Cité @Rennes.

Autant dire qu’il commençait sérieusement à nous manquer !

Les voilà enfin de retour pour une tournée européenne en République Tchèque, en Suisse, en Allemagne et en France. Depuis un premier concert à Prague le 23 juin dernier, le combo aura joué 17 fois, terminant par 6 dates en Bretagne avant de regagner leurs pénates dans l’Etat du Victoria.

Bon sang ne saurait mentir. Cash Savage est la nièce de Conway Savage, choriste et claviers au sein de Nick Cave and the Bad Seeds depuis l’album ‘’Henry’s Dream’’ (1992) et proche de Robert Forster (cofondateur des Go-Betweens avec feu Grant McLennan), Mick Harvey (cofondateur de Nick Cave and the Bad Seeds avec qui vous savez) et Spencer P. Jones (fondateur guitariste des mythiques Beasts of Bourbon).

On imagine les soirées entre potes chez les Savage et la petite Cash assise dans un coin qui s’imbibe dès son plus jeune âge de rock, de country et de blues.

Le public ne s’y est pas trompé ce soir au Mondo Bizarro, venu en masse écouter la native de l’Etat du Victoria chanter noirceur et douleurs de sa voix androgyne et singulière. Une voix entre cri puissant et grognement profond. Comme si Jeffrey Lee Pierce s’était réincarné en elle. Réécoutez ‘’Fire Of Love’’ (1981), le premier album du Gun Club, vous en serez troublés…

Le songwriting de l’album ‘’One Of Us’’ paru il y a un an (rien à voir avec le titre éponyme mièvre chanté par l’américaine Joan Osborne en 1995) est d’une qualité rare, urgent et dynamique. Famille, amour et amitié y sont les thèmes récurrents. C’est beau, ténébreux et dual.

Cash Savage a un gros charisme et emporte tout sur son passage, ponctuant le set avec ‘’Run with the Dogs’’ magistral et gigantesque.

Les murs du Mondo Bizarro résonnent encore… ‘’We’ll dance for you again / Hold our faces to the wind / For you, for us, for everyone’’… et nous le cœur battant… ‘’Another night I lay awake listening to my thumping heart / Through the day it won’t give up. It’s the thumping of my heart / And it goes Rat-a-tat-a-tat’’

Cash Savage and Alechinsky @Mondo Bizarro - 24.07.2017

Alechinsky.

Prochains concerts : 25/07 Le Galion @Lorient. 26/07 Folk Blues Caravan @Esplanade du casino de Saint-Quay-Portrieux. Du 28 au 30/07 Binic Folks Blues Festival – 28/07 : 20h15-21h00 (Scène Banche). 29/07 : 22h15-23h00 (Scène de la Cloche). 30/07 : 19h15-20h00 (Scène Pommelec)
Discographie : ‘’Wolf’’ (11/2010) – ‘’The Hypnotiser’’ (08/2013) – ‘’One of Us’’ (07/2016)

*Emprunté à ‘’Brèves de Comptoir, l’anniversaire’’ de Jean-Marie Gourio (2007)



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