Photo : Olivier Delevingne (par Emma David)

L’électronique musik, c’est un champ d’exploration et de styles aussi profond que la vision du satellite aux grands yeux James Webb ; ce qui est formidable est que l’on découvre sans cesse de nouveaux talents, qui utilisent des « vieilles » ou des très modernes machines !

Voici quelques exemples variés et intéressants, récents ou vintage que l’on vous laissera choisir d’aimer ou pas sans vous imposer un 49.3 brutal de direction musicale ;

Isolée, t’es pas seul !

Isolée c’est un monsieur en fait.

Je pique le texte du dossier de presse qui nous dit : Rajko Müller est un artiste Allemand à la techno à la fois pop et ambient. Il débute en 1996 et connait le succès en 1998 avec le titre « Beau mot plage ». Personnage discret, voire secret, … il montre que patience et longueur de temps riment avec électronique léchée et subtile… »

Nouveau single très cool Pardon My French (album Resort Island en mai) et j’ai (re) découvert Beau mot plage illico, c’est vraiment élégant.

On aime !

Olivier Delevingne, NASA King

Cet artiste avisé et passionné, grand sage du Sonique et expert 5* des synthétiseurs avec des fils partout, nous propose carrément un voyage spatial et mélodique via son album «Forbidden Planetarium » (Sortie le 31 mars – Label : 340Ms).

A écouter en position couchée, un casque de belle qualité rivé aux oreilles et laissant loin très loin derrière notre petite planète bleue qui convulse entre les guerres, le plastique, l’argent fou et, disons-le tout net une recrudescence exponentielle de la connerie humaine ;

Recherche sonore avancée, progressions douces, motifs lancinants, nappes et textures voilà de quoi apaiser le spationaute qui sommeille en vous.  

Et puis, si HAL 9000 refuse de vous ouvrir la porte du vaisseau, un grand coup de latte et vous le déconnectez directement, n’oubliez pas !  

NB : je cite encore : « L’inspiration de ce projet trouve en partie sa source dans le film Planète Interdite de Fred Mc Leod Wilcox, réalisé en 1956. C’est une œuvre fondatrice de la science-fiction cinématographique et surtout de la musique électronique puisque c’est la première bande originale du genre… »

 

Irène (moteur) Dresel

Au passage, big up à Irène Dresel, musicienne électro admirée en ces colonnes dès la première écoute -il y a quelques années déjà !- et qui a justement obtenu le César 2023 de la meilleure BO.

Comme Rone, elle porte bien haut les couleurs de notre cher hexagone dans le monde de la musique avec des puces et des booms.

Style, charme, étrangeté, accroche, magie : ses ambiances ne peuvent vous laisser indifférent.

DeLaurentis et les couleurs interdites

Admiration et cœur qui fond en écoutant DeLaurentis, autre musicienne que l’on suit chez Songazine ;

Elle réinterprète le thème éternel de « Forbidden Colours » du film Merry Christmas Mr. Lawrence (de Ryuichi Sakamoto), armée de son Ableton et des gants magiques le l’IRCAM ( qui permettent de simuler et faire chanter un chœur virtuel de plusieurs dizaines de voix).

Pfffoiuuuu !

One for the road ( ou 220 ?)

Terminons avec une brève et sincère séquence nostalgique en ondulant sur Electricity des grands OMD -Orchestral Manoeuvres In The Dark-, n’oublions pas que ce furent des pionniers de l’utilisation des synthétiseurs dans la pop « grand public » ET de bon goût.

Et comme disait Lénine : « la Révolution c’est les Soviets plus l’électricité ! »

On n’a plus Lénine mais l’électricité et le 49.3, alors à quand les Soviets ?

Jérôme «  semi-conducteur » V.

 

 

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