Faire une jolie chronique pour un disque, un groupe que l’on aime est chose aisée si l’on se motive. Allez, c’est parti. Cette chronique démarre ici.

Dès la réception du nouvel album de The Notwist, Vertigo Days, j’étais assez curieux et heureux de découvrir les nouveaux morceaux de The Notwist. A vrai dire, j’avais un a priori favorable vs. ces allemands créateurs d’une électro-pop douce, sensible et nostalgique.

Soyons franc, je ne connais bien que leur album Neon Golden, qui est un petit chef d’œuvre d’étrangeté attachante et que j’ai écouté un fort grand nombre de fois. Depuis 2002, ô négligence, je les avais perdus de vue, tout en leur conservant une grande estime a priori : des hommes de bien sonique, pourquoi le talent les aurait-il donc abandonnés ?

Alors, suis-je encore motivé par l’écriture d’une chronique pour cette livraison de 14 pistes ?

La réponse est oui, car Vertigo Days plaira à quiconque souhaite s’immerger dans une atmosphère nuancée et colorée, un moment doux-amer et original. Les ambiances demeurent décalées, presque confidentielles : ceci n’est pas de la musique pour danser, pour péter un fusible, se déchaîner mais plutôt pour se poser dans un coin et rêvasser, ressasser, imaginer, refaire le match de sa vie. Ne comptez pas sur cette œuvre pour une émeute, mais plutôt pour le générique d’une émission sur les fonds marins à une heure nocturne de faible écoute (j’adore les émissions sur les fonds marins et leurs habitants silencieux).

De même l’écoute conseillée est d’un seul tenant, de A à Z, en prenant son temps, un thé, un dimanche après-midi pluvieux, son chat endormi sur les genoux et un emploi du temps vide.

The Notwist décrit de longs cercles dans l’air, ils sont bleus ou gris ou vert-pâle mais il en faut de pareils artisans de l’insaisissable, des sentiments en demi-teinte et de tableaux sonores abstraits.

Et cette chronique s’arrête là.

Jérôme «deep blue sea » V.

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