Il y avait deux catégories de personnes, ce week-end à La Rochelle. Il y avait les sportifs, en baskets fluo et leggings moulants, prêts à affronter le marathon du dimanche après un an ou plus d’entraînement intensif. Et puis il y avait les fans de musique qui ont décidé de remettre le marathon à l’année prochaine (ou pas !) et se donner la chance d’aller assister au concert d’Archive à la Sirène, le samedi 25 novembre, pour leur « Kings of the False Foundation Tour ».
Salle clairsemée pour la première partie pourtant plus qu’excellente de Robin Foster et ses musiciens. Ce guitariste anglais nous a livré des compos musicales sans paroles et très rock, évoquant parfois les Pink Floyd. Une excellente mise en bouche.
Ensuite, Baxter Dury a pris le relais (enfin, dans les hauts-parleurs du moins), pendant que l’équipe technique s’affairait sur scène pour installer ce qui allait nous éblouir et nous faire écarquiller les yeux pendant un bon moment par la suite : un rideau fait d’une multitude de fils accroché à une barre de spots. Ca, et tous les instruments, évidemment : deux guitares, un piano à queue, des claviers à gogo, une énoooooorme batterie, une basse, et des micros. Pendant ce temps-là, le public s’agglutinait pour tenter de se rapprocher de quelques centimètres de l’autel et espérer toucher du doigt leurs dieux vivants.
Enfin, ils débarquent. Derrière le rideau, on les devine en transparence, et les premiers sons résonnent, tandis que sont projetées des images très vives sur le rideau et en fond de scène. Il y en a partout, pour les yeux autant que pour les oreilles, on se croirait dans une cathédrale encore plus extraordinaire que la Sagrada Familia tellement on n’a pas assez d’yeux pour tout enregistrer. Une incroyable résurrection. Quelqu’un a eu l’intelligence de filmer la première chanson lors du spectacle de Brest, merci quelqu’un (Stephane ZZ sur Youtube), ça permettra à nos lecteurs de Songazine de mieux me comprendre :
J’ai également trouvé ce teaser, qui relate plutôt fidèlement l’impression que m’a donnée ce spectacle (parce qu’on ne peut pas appeler ça un simple concert !) :
Chapeau à l’artiste qui a travaillé sur la mise en images parce que c’est un énorme travail qui apporte beaucoup au show.
Et puis, les premières notes de « Fuck you », cette chanson de haine pure et dure (bon sincèrement, tout le monde a déjà souhaité du mal à quelqu’un au moins une fois dans sa vie, on ne va pas se mentir ?) retentissent.
… et au moment clé de la chanson, lorsque la musique s’intensifie en rock, le rideau tombe d’un seul coup. La communion avec les artistes peut commencer.
Darius Keeler, à gauche de la scène, derrière ses claviers, est captivant de mouvements. Dave Pen et Pollard Berrier, au centre, sont plus mystérieux (d’autant qu’avec son look androgyne et ses magnifiques cheveux longs et lisses, on s’est demandés une bonne partie du concert si on avait affaire à un homme ou une femme). Dany Griffiths, le bassiste et le batteur (plus en retrait) fermaient le tableau, à droite de la scène. Un bon groupe de mâles quoi. Ce n’est sûrement pas moi que ça a dérangé !
Une image qui ne me quittera plus de ce concert, c’est ce fond de scène d’un tableau de Van Gogh. Oui, Archive pourrait être un groupe de rock impressionniste.
20h-23h30, 3 heures et demi de spectacle en tout, finalement, on l’a presque couru notre marathon. En tous cas, on avait mal aux jambes en rentrant !
Allez, on se quitte sur une de mes préférées, qu’ils ont chantée plutôt en début de set, mais c’est pour qu’elle vous reste dans la tête (cadeau !).
Violette – ranger et archiver, j’ai toujours aimé.