Craig Dermody écrit de drôles de chansons et nous les chante avec sa voix de Lou Reed-Droopy-The Fall, arrivé de Melbourne et qui hante les rues de NYC. Quel nom de groupe peu ordinaire ! Scott and Charlene’s Wedding

A l’écoute de l’album qui sort le 2 septembre, doté d’un titre improbable (Mid Thirties Single Scene), l’auditeur va se demander : mais qu’est-ce que ce truc ?

Scott-Charlenes-Wedding-Mid-Thirties-Single-Scene-COVER

Guitares faméliques, insistantes et de traviole, distordues et maltraitées. Paroles chantées-parlées, droit dans les yeux à un auditeur imaginaire, à vous à moi, à son ex, à son psy, sur un ton parfois calme, parfois énervé. Quatrième album, depuis 2010, ah bon ? Mais comment ceci tient en l’air ?

Le charme agit car l’écoute de ces 9 morceaux se révèle être une expérience attachante ; ce garçon met ses sentiments sur la table, il y joint son cœur, ses tripes et son linge sale. Il parle de la vie, des ruptures, de l’absence, des œufs brouillés qu’on se fait au réveil avant une journée de merde et des serments qui durent l’éternité plus un jour. Et je n’oublie pas les araignées de Maureen !

Il (Craig, donc, notre nouvel ami) met de l’intention dans ces histoires vraies et touchantes racontées à la première personne en nous attrapant par la manche. « Three years to make this record » lâche-t-il en toute fin de End Of The Story. Bush possède une intro très longue et plein de lalalalala mais c’est un truc qui vous colle aux basques. Forever and a day est une ballade à deux voix pleines d’émotion, ce type est un malin ou un grand innocent (both ?).

Bilan ?

Un disque qu’on a envie de jeter par la fenêtre mais qu’ensuite on gardera dans la tête et ses playlists, qu’on pourra réécouter avec plaisir. Les daubes superficielles, c’est juste l’inverse.

Invitez-vous au mariage de Scott et Charlene, ce n’est pas une noce pleine de fric, mais farcie d’amour et de gens sympas. Venez, on va trinquer avec Craig.

Jérôme « please bother me » V.

 

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