Le Féline

Maintenant, j’en suis certain…

Tout au-dessus des toits, à cent mètres de haut

Gambade la Féline, alias Agnès Gayraud.

Ses cheveux noirs de jais, aux mèches effilées

Ont frôlé les nuages, tutoyé les sommets.

Et sa musique est douce, mêlant peur et courage,

Parfumée aux arpèges, aérienne et sans rage.

Boîte à rythmes légère, jolis synthés choisis,

Elle griffe le paysage, désagrège l’ennui.

La nuit du rat est sombre, électro-pop’ rare,

Ligne claire de son coeur, elle suit des groupes-phares.

Robert Smith n’est pas loin, ses chansons font recette,

Ecoutées dans la chambre, repiquées sur cassettes.

Fragile est son tempo, délicate sa voix ,

Et ses rimes sont riches, elle en a fait le choix.

Raffinée par le style, sensuelle est sa bouche,

Ses refrains nous enchantent et ses couplets nous touchent.

Les Young Marble Giants et le feu Fad Gadget,

Mes amis de toujours, ma collection secrète…

Accueillez cette muse, adoubez cette enfant,

Dont le chœur est si beau qu’on le partage vraiment.

Debout sur ton rocher, orgueilleuse Renommée,

Fais enfin ton métier ! Que brûlent des forêts,

Que s’ouvrent des palais et pleuvent disques d’or,

La Féline doit briller, et que les foules l’adorent !

Jérôme « non fashioniste » V.

Share