Oh la la . Ce matin, je vais chercher mes croissants et je dis « ça va ? » . « Ben non pas trop, à cause des news… » Ah, quoi ? Hier soir j’ai lu. (Delphine de Vigan- D’après un histoire vraie-) Roman subtil sur la mystification, le vrai, le faux, la fiction et l’autofiction, l’auteur, le narrateur et le lecteur. Embrouille maligne, on se dit à la fin « hé, pas mal, mais heureusement tout ceci est bien inventé, allons lire un autre bouquin ! ». Bien tranquille, jusqu’à ce matin.
Hier c’était l’été, les pétards et le 14 juillet. Et paf ça recommence. Un gros truc en plus, vraiment sanglant. Scénario de cauchemar, avec curseurs gore dans le rouge. Nice, ville nimbée de sympathie et de bleu. Crac. Incroyable. Des gamins écrabouillés. Un nombre de morts tellement gros. Des blessés par hôpitaux entiers. Et en plus, même pas des bombes, juste un putain de camion. Blanc, tout simple comme celui qui passe sur la route, là-devant. Le soleil brille encore mais on a froid dans le dos. Que dire de plus ? Des émoticônes sur Facebook et des statuts avec du noir. Mouais.
Des #jesuisnice des #jesuistriste sur tous les réseaux ?
Mouais.
Des grandes déclarations et puis des bons sentiments, quand même dedans parce que nous on est des gentils ?
Mouais.
Plus de réponse, des envies fortes de napalm et de Marines mais on sait bien que c’est cela qui a tout fait pourrir. Et il n’était pas si mal le Saddam, avec le recul, non ? Mon opinion, comme celle des poivrots du Café du Commerce, tout le monde s’en tape…surtout ceux qui le gouvernent, le monde à coups de 49-3 et ça c’est pour les « démocraties », alors…
Mais, pas de réponse, plus d’idées.
Et en plus dans cette histoire, on ne peut pas dire : « hé, pas mal, mais heureusement tout ceci est bien inventé, allons lire un autre bouquin ! » Plus d’idées pour le moment. Mais bien envie de changer d’histoire. Quant à l’auteur, on ne le remercie pas.
Putain de camion.
Jérôme «holidays in the sun » V.