C’est à l’occasion de la première soirée du très sympathique festival Les Primeurs de Massy, spécialisé dans les artistes émergents ayant déjà publié un premier album, que nous avons rencontré le groupe Minuit.
Le centre Paul B – SMAC de Massy, qui accueille le festival est un lieu idéal avec ses deux salles où vont se succéder quatre soirs durant les différents artistes. Minuit assurera son set en milieu de soirée mais on profite déjà de l’ambiance assurément décontractée, chaleureuse, tout comme l’accueil et bien sûr la programmation alléchante qui nous fait forte impression.
Après un premier EP en 2015 accueilli avec succès par le public et la critique (chronique de Songazine à lire ici), Minuit a sorti mi-octobre un premier album de douze titres inédits, Vertigo, qui mêle rock, pop et funk.
L’heure arrive et les voilà qui entrent en scène : ils sont quatre, ils sont entiers, exigeants, sincères, ils veulent « kiffer et vous faire kiffer ». Joseph Delmas veste blanche impeccable et guitare crème assortie, Simone Ringer au chant, ensemble jaune canari rehaussé d’escarpins dorés, son frère Raoul Chichin derrière sa guitare, dont la silhouette longiligne est soulignée par un pantalon pattes d’eph et Clem Aubert, veste high school bleue à la basse. Sur scène ils sont accompagnés par deux autres musiciens aux claviers et à la batterie. Au dessus de leurs têtes, semble flotter Minuit en lettre de néons bleutés qui n’est pas sans rappeler un certain Thriller… Le décor est posé, les héros sont arrivés, ne reste plus qu’à vibrer.
Ils déroulent leurs nouveaux morceaux (Le goût du sel, Blondie, Exil, Paris Tropical, Glacial…), et en quarante minutes à peine, le temps de rentrer dans le tempo, les voilà déjà repartis. C’est comme un Flash qui appelle à les revoir, un enchaînement enchanté, Minuit express, embarquement immédiat. Attention aux retardataires donc, pour ce groupe à voir (vivre) sur scène. Session de rattrapage avec Vertigo, à l’univers graphique, qui s’écoute et se réécoute en boucle pour en découvrir toutes les facettes et bouger aux sons des rythmes s’inspirant joyeusement des influences de chaque membre du groupe sur les quarante dernières années (Michael Jackson bien sûr mais aussi Billy Idol, Zapp & Roger, David Bowie sans oublier entre autres Gainsbourg période Lemon incest dans l’écriture).
En coulisses avant leur show, sur l’écriture justement, ils nous confiaient : « privilégier l’instinctif, le truc qui a une accroche directe, qui a de l’émotion, qui (leur) plaît ». Si cette première étape majeure du songwritting est primordiale, ils accordent ensuite la même importance à l’idée de prendre du plaisir et d’en donner sur la deuxième phase, le live. « Sur scène on joue absolument tout ; on privilégie l’énergie, que ça joue grave, que ça groove… Le but est de sentir l’énergie, l’échange avec le public ».
Ils nous l’ont dit : « Rien n’est acquis, on réfléchit beaucoup à l’énergie, on est rigoureux là-dessus ».
On souhaitera donc à Minuit de continuer à prendre du plaisir et à en donner, et du monde pour venir les écouter et danser avec eux.
Quant aux Primeurs de Massy, on sait déjà qu’on ne sera pas sans revenir, tant l’aperçu de cette 21ème édition nous a emballées…
Wunderbear
Toutes les dates de la tournée de Minuit sont à retrouver sur leur site (ils seront le 20/11 à La Cigale).
Un grand merci à Minuit, à Elodie d’HIM-média et à Magali de Paul B, aux Primeurs on sait recevoir !
Photos : Veyrenotes