Cet article est le numéro 4 sur 7 du dossier Hellfest 2016

J’ai toujours apprécié l’éclectisme du Hellfest. Non content de rassembler des dizaines de formations issues de toutes les chapelles du metal, du heavy classique au metalcore le plus sauvage en passant par le stoner enfumé, le festival a toujours su faire une place au punk dans toute sa diversité. Et l’édition 2016 n’y échappe pas, les keupons de tous horizons vont pouvoir se donner à cœur joie dans le pit. Je vous propose donc un petit passage en revue de quelques groupes à crêtes (ou pas) qu’il ne faudra pas louper cet été. Attention, nous allons progressivement monter dans la violence, alors bouclez vos ceintures.

Commençons assez soft avec une véritable machine à remonter dans le temps. Le temps de vos 14 ans, précisément, quand votre petit monde se limitait à vos virées en skate-board avec vos potes et à vos tentatives de drague de Sabrina en cours de français (comment ça, c’est cliché ?), la locomotive du punk à roulettes catchy et ensoleillé, The Offspring.

https://www.youtube.com/watch?v=VrZ4sMRYimw

Trop puéril pour vous ? Vous préférez votre punk plus véloce, plus engagée, mais toujours mélodique ? Alors ne ratez sous aucun prétexte la venue de Bad Religion, mené par l’immense Greg Graffin. En plus de textes brillants sur la religion, le libre-arbitre ou les sciences, le bonhomme est un excellent vocaliste qui sait faire passer son timbre de la colère contenue à la tristesse voilée. Sans parler des guitares supersoniques qui tricotent riffs ingénieux et superbes soli.

https://www.youtube.com/watch?v=_MwzEoKjtAg

Toujours trop mou, pas assez remuant ? Alors enfilez votre perfecto clouté, serrez bien vos Rangers, serrez les dents et préparez-vous pour Discharge. Car même si j’ai tendu à rendre hommage à Victims dans une autre bafouille, il convient de s’incliner devant les maîtres du genre, ceux sans qui le D-beat et le crust punk n’auraient pas le même visage aujourd’hui. Attention, ne surtout pas cliquer en cas d’allergie au napalm. Cordialement.

https://www.youtube.com/watch?v=T-tLEpT_6-E

Et l’énumération pourrait se poursuivre longtemps comme ceci, je pourrais vous parler du punk celtique des Dropkick Murphys, qui promet un grand moment de camaraderie virile à forte teneur en éthanol, de la légende Refused, ou encore des mythiques Toy Dolls. Alors, ami metalleux : entre deux soli interminables d’Orphaned Land ou de Megadeth, n’oublie pas d’aller te défouler sur du bon vieux punk bête… et méchant. Délicieusement méchant.

Matthieu Vaillant

bad religion

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