Into the Wild fût un choc cinématographique du fait de son approche aussi sauvage que sobre dans son interprétation, la nature hostile qui donne mais qui aussi reprend.

Si le film de 2007, Eh oui 14 ans déjà, fait écho à la crise de grand air que traverse les citoyens en 2021, ce condensé de nature aura accouché d’une formidable bande son maitrisée de bout en bout par une légende de la musique Américaine actuelle, à savoir Mr Eddie Vedder.

En écoutant le titre de Sweet Gum Tree, Lifelines, je ne peux m’empêcher de remonter le temps où à l’aube de mes 25 ans je découvrais ce film et sa bande son d’une pureté naturelle qui va comme un gant à ce film.

Lifelines, ligne de vie pour ceux qui n’étaient pas là quand Bryan était dans la kitchen, est un titre savoureux, qui coule, qui donne envie de repartir en camping et d’allumer un feu.

Cette folk tranquille posée et réfléchie se reflète parfaitement dans le patchwork et collage photographique du clip, résolument vintage dans son traitement, couleurs délavées, et temps londoniens, Londres la folkeuse personnage centrale de ce clip, qui abrite les fameux studios d’Abbey road.

Comme dans le film, le héros est en recherche d’un Eden 100% nature, Arno Sojo en très respectueux  artisan de la folk rend hommage dans ce clip à ses errances musicales qui le conduiront vers les studio d’Abbey Road, rajoutant une touche lumineuse de clair-obscur avec ces guirlandes de noël, un cadeau serait-il en approche ?

Clip hommage ? Ce découpage ressemble à un périple heureux, avec des rencontres qui ont eu un fort impact sur le projet, on devine une transformation subtile, un teaser merveilleux.

Lifelines reste un titre suave et coule dans les oreilles comme un petit cour d’eau en Alaska, limpide et clair et surtout les riffs obsédés d’une Gibson brillamment mise en valeur, dans ce titre tout nous placent concrètement dans la folk qui sent bon les grands espaces un verre de bière tout proche.

La voix délicieusement douce et subtile égrène un Anglais nuancé qui finit de nous envoyer très loin de la France, Angers la ville dont est originaire notre multiinstrumentiste semble loin, tant le projet sent particulièrement la folk américaine.

ADN Anglo saxon à 200% cette chanson est particulièrement réussie tant du point de vue du clip volontairement DIY que de son interprétation habitée par l’intimité de celui qui écoute.

Un album devrait arriver SILVATICA, je suis curieux de la forme que pourrait prendre les concerts, une tournée en plein air viendrait parfaire ce si joli moment d’écoute, c’est sûr.

PY

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