Un jour de 82 ou 83, je me suis rendu dans le fameux petit studio de répétition de l’Ecole Centrale de Lyon, à Ecully. J’étais un étudiant assez fantaisiste, un musicien amateur -ultra-débutant- et j’avais un comparse avec qui nous formerions la première version d’un duo nommé Soviet Suprême.

Dans ce petit studio, des types bien élégants et concentrés avec de beaux instruments de musique se sont mis tout à coup à jouer. A cette époque, juste lire un nom comme TR808 ou Juno 106 me faisait rêver. Alors, les entendre pour de vrai, mais WAOW.

Et là, swaashhh, un combo au complet au nom bien bien classe : International Sin. Pour une fois, je ne faisais pas le kéké. J’ai donc écouté.

Et bim, ils ont joué.

J’en fus tétanisé, électrisé, paralysé : un choc car punaise, ils jouaient bien. Ensemble. C’est le morceau « Season Of Fear » qui m’a collé la première belle gifle. Et puis « Black Sun ».  Et puis les autres.

Dans la musique d’International Sin première mouture, il y avait tout : voix puissante, choriste impec, guitare rythmique et accrocheuse qui filait haut et fort, basse qui assurait un max slap and swing, batteur fou alternant avec boîte à rythmes en plus, synthés nappeux, ambiance new wave + funk dénaturé. Un cocktail qui avait touché mon cœur et je voyais cela avec des yeux neufs, un sang vif et une mémoire vive prête à se charger de mille trésors.

Je vous recommande le témoignage de cette époque l’EP « OUT! » trop fort, j’adore : voir ce lien.

Ils furent sélectionnés sur la compilation « culte » Des Jeunes Gens Modernes avec la chanson The Bal. Bien synthétique et pour moi, nostalgixxxx. Voir par là.

Ensuite, j’ai eu la chance de me lier d’amitié avec les membres du groupe, de me marrer avec eux et de conserver à ce jour des liens cool avec deux d’entre eux. Comment dire ? L’insouciance et la gaité des eighties semble désormais une galaxie bien lointaine mais je souhaite à tout vingtenaire autant de fun et de paillettes que ce que j’ai pu vivre. No regrets, mais un sourire aux lèvres pour toujours.

Depuis, tempus fugit mais la passion demeure. Alors en 2021, International Sin c’est 100% Vincent Chaix qui assure tout : composition, voix, instruments, enregistrements.

Riche production musicale qui mériterait une vraie reconnaissance : mélodies douces ou entraînantes, mélancoliques ou romantiques, faites votre choix.

Maintenant : en forme de « best of » l’album Extraction qui regroupe des remixes et un paquet de chansons super top.

Si vous cliquez ici, vous y avez accès en téléchargement mp3), good news !

Un son bien original, où l’on sent une patte synthétique bien affirmée, cette guitare funky bien aiguisée et le sens véritablement excellent de la mélodie catchy de Vincent Chaix. Je suis certain qu’avec de la promotion et un zeste de destin, International Sin aurait gagné une notoriété méritée et une diffusion large en radio, en soirées et sur toutes les plateformes musicales et les palaces cosy qui diffusent du son pas pourave.

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Suis-je biaisé par mon amitié ? Je ne pense pas, et là je prends ma casquette de rock critic dont les oreilles un peu usées ont sans doute filtré plus de notes et accords que la somme des passagers d’un wagon de la ligne 13 aux heures de pointe (disons… plus de 1000 articles rédigés, je n’ose compter).

Faites-vous une idée et extrayez Extraction sans hésiter. Mettez quelques watts, vous ne le regretterez point. BEST OF stylé 5*.

Ah, oh, ah, que j’aimerais être à nouveau transporté dans ce petit studio de répétition de l’École Centrale de Lyon, presque 40 ans en arrière.

Life goes on.

International Sin fluctuat et ne mergiture pas.

Y’a quand même des bonnes nouvelles en ce printemps 2021 !

Jérôme «gone not gone » V.

PS : là c’est moi dans une piscine lors d’une soirée épique avec le groupe et moult de leurs amis (j’étais en forme dites donc)

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