Beach Baby

Dans un bistrot en face du Badaboum, Paris…

Songazine les avait découverts en octobre 2015 avec leur premier EP Limousine. Puis les mois on passé, ils ont sorti un nouveau en janvier, Sleeperhead. Nous avons profité de leur venue en France pour les retrouver, autour d’un verre de blanc-sec.

Ils n’ont pas chômé entre les mois d’octobre et de janvier. Joshua le batteur nous résume ce qu’ils ont réalisé durant cette période : « Nous avons joué de nombreux concerts à peu partout dans le monde. Nous avons voyagé à New-York,  à L.A. Réalisé des premières parties pour des groupes. Nous avons enregistré quelques chansons pour notre prochain album. En fait, on a bien bossé, les gars ! ». Lawrence, 1er chanteur-guitariste, continue sur le prochain opus des Beach Baby : « Nous avons composé au moins une dizaine de chansons, entre dix et douze. Bien sûr, il faut compter celle aussi de nos EP. » Le nouvel album a été enregistré à Londres dans le borough d’Hackney, chez un type dont le surnom est « The Prophet », assume Iraklis le bassiste. Il n’a pas encore de date de sortie précise, comme l’explique Ollie, 2ème chanteur-guitariste : « On se laisse encore le temps de l’améliorer. Dans ce genre de choses, on préfère prendre notre temps. Il y aura probablement encore un nouveau single ». Le bassiste, se veut rassurant : « Ne vous inquiétez pas cher public, il arrive ! » Lawrence conclut : « De la patience, attendre qu’il mûrisse. »

beach babyDans notre chronique album, nous avions décrit leur musique comme un rock nerveux, cool, californien, subtil, délicat et sensuel avec le morceau Lady Bird. Iraklis trouve la description correcte. Lawrence, quant à lui, revient sur la chanson : « Elle hérite d’un très vieux enregistrement qui a subi de nombreuses modifications. Au départ elle était moins délicate, plus agressive. Nous avons décidé de la transformer dans un format plus pop. Elle est devenue celle qui devait être la moins nerveuse de l’EP Limousine». Dans leurs influences on retient de nombreux groupes venus des sixties et des eighties. « Nous sommes tous fans des Beatles, » s’exclame Lawrence. Pour le bassiste du groupe, Iraklis : «  On est dans la même veine que cette vieille tradition anglaise du rock. Après il y a des influences du New-York des années 80, et son post-punk à la Sonic Youth ». Ollie surenchérit : « Nous sommes très aussi lo-fi des eighties, comme Guided By Voices. Dans les années 60, on peut compter sur le père du grunge, Neil Young. A titre perso, The Zombies. Ce sont eux qui m’ont beaucoup influencé dans ma jeunesse. C’était la musique de mon père. ». Dans la description du groupe nous avions trouvé ce genre de rock appelé : baggy. Beach Baby est-il un de ses groupes ? « Hum, c’est le genre des gars de Manchester », s’exclame le bassiste. Ollie, tout en dégustant son plat, reprend : « Ouais, c’est tout ce qui touche les Stone Roses, Happy Mondays. On peut dire qu’ils ont été une grande influence dans nos compositions musicales. Mais, cela reste juste une inspiration, on ne se revendique pas de ce genre. »

Dans leurs clips vidéo, on retrouve beaucoup le sujet de l’adolescence un peu paumée mais aussi remplie d’espoir ; Lawrence : « C’est vrai, qu’on s’inspire beaucoup de ce monde où l’on devient un jeune adulte. C’est un moment dangereux où on a une certaine liberté mais qui peut-être fatale. On a travaillé beaucoup sur des films de teenagers où il n’y a pas vraiment de fin heureuse, comme le Virgin Suicides de Sofia Coppola ».

Parfois, en soirée, certaines musiques sont un bon moyen pour s’essayer à la drague. La musique des Beach Baby pourrait s’apparenter à cela, Ollie rit : « Pourquoi pas. Il y a trois jours, un certain journaliste est venu nous expliquer le pouvoir de séduction de notre musique sur les filles. Sois prudent quand tu mets nos morceaux en soirée. Après c’est bien connu, les groupes de rock ne font de la musique que pour l’argent !».

Ce qui a plu, en termes de visuel, était leur pochette de l’EP Limousine. Tous sont habillés avec des chemises hawaïennes sur un fond rose, le batteur explique « A la base, c’est une blague. C’était un après-midi au studio. Notre producteur nous a demandé de mettre ces chemises. Il trouvait que c’était en lien avec la première partie de notre nom : Beach. C’est ainsi, en une seule prise, que tu as cette magnifique pochette. On les remet dans notre vidéo Limousine».

Quand on recherche le groupe sur un moteur de recherche on tombe sur deux réponses. La première est sur la formation. La deuxième concerne un autre groupe des seventies : «The First Class, avec l’image de la nana en bikini. On connaît. C’est une musique amusante, un peu kistch des années 70. Beach Baby, Beach Baby ! » Chante Joshua.

Les Beach Baby ont un dernier mot à transmettre : «Tout le monde est Songazine. Nous le sommes. Continuez à écouter encore de la bonne musique, Garde la pêche ! » Nous nous quittons sur ces belles paroles de ce groupe anglais de rock indie aux chemises hawaïennes…

Thomas Monot

Bonus lien :

Limousine

Sleeperhead

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