- Robert Jon and The Wreck : EP-tarade !
- Fever Ray sort du cadre and we like it
- Synthés, priez pour nous
- Blondshell, obus à fragmentation
- Scoop Songazine : interview croisée Martin Gore et Angus Young
- Blak Sea Dahu + Richard Allen // Bonjour Minuit (St Brieuc – 22)
- Aldous Harding + H. Hawkline // Le Trianon (Paris)
- Don Letts : missile solaire
- Le jour le plus long
- Trois (vrais) plaisirs musicaux
- The Sherlocks, oh le mess !
- Songazine a 10 ans !
- No future ou nos futurs ?
- Musique exigeante pour oreilles curieuses
- Rock Critic… c’est un métier
- The Guru Guru (nous) fait forte impression
- Du positif, toujours, du positif
- Se faire plaisir
28 mars 2023,
« Quelques mots maintenant et je ne parlerai plus pendant mon set : on n’a pas beaucoup de temps… », nous déclare d’entrée un homme en noir dont on n’a pas le temps de comprendre le nom.
Accompagné d’un Revox à bande (!) où sont enregistrés tous les instruments sauf la guitare qu’il joue assis, le gallois H. Hawkline nous a régalés d’une pop vintage légèrement soul aux mélodies bien troussées. Et lorsque le grand échalas se lève et esquisse quelques pas de danse sur le dernier morceau, on se dit que ce gars-là a la classe et de l’avenir. Renseignements pris, il a aussi un passé, ayant fréquenté des gens biens comme Kevin Morby, Cate le Bon ou encore Warpaint. La salle a apprécié…
Ce Trianon, était archi complet pour accueillir Aldous Harding, dont la venue avait été repoussée il y a un an. On connaissait le côté excentrique ou lunaire, c’est selon, de la chanteuse néo-zélandaise ; on a été servis, ne sachant jamais si elle était effrayée ou hyper concentrée, ou ailleurs… Il n’empêche que le concert a été magnifique : on a entendu une grande partie de son dernier album « Warm Chris » produit par John Parish, et des incontournables comme « The Barrel ». Les quatre musicien.ne.s sont restés en retrait, imperturbables… L’elfe des antipodes enchaînait sans un mot ou presque les morceaux, assise à la guitare (on voit rien !), au clavier ou debout quasi-immobile derrière son micro, les yeux écarquillés, un minimum de gestes lents jusqu’à ce qu’elle se lance dans une gigue endiablée autour de son tambourin…
Les spectateurs hypnotisés semblaient presque porter la chanteuse, l’encourageant à continuer son numéro d’équilibre…jusqu’à obtenir enfin un sourire contrit. Bref, un moment de grâce qui faillit être gâché par des éclairages indigents : seule la belle étrangeté de la dame pouvait sauver le show.
Pari réussi.
France ROCK